« Le défi que nous avons maintenant est d’accélérer tout le processus de connexion des autres puits producteurs et injecteurs pour atteindre le maximum de production et le retour total de l’investissement que nous avons réalisé jusqu’à présent », a déclaré Nuno Bastos lors d’une rencontre avec des journalistes.
Le projet Bacalhau, situé dans le bassin de Santos, représente le plus grand investissement de l’histoire de Galp, supérieur à deux milliards d’euros. « Ce n’est qu’à partir de ce moment que nous commencerons à avoir le retour de tout l’investissement que nous avons fait », a-t-il affirmé.
Le navire-plateforme, unité Floating Production Storage and Offloading (FPSO), a commencé ses opérations la semaine dernière et a une capacité de production de 220 000 barils par jour, « l’équivalent de la capacité de raffinage de Galp à Sines ».
Selon le gestionnaire, le Bacalhau est également « l’une des plateformes les plus avancées au monde », avec des normes élevées d’efficacité énergétique. « C’est l’une des unités avec la meilleure efficacité énergétique au monde, avec un système de cycle combiné au gaz naturel (CCGT) à bord qui permet d’optimiser la consommation d’énergie et de réduire les émissions d’environ 50 % par rapport à la norme de l’industrie », a-t-il détaillé.
Le projet est exploité par Equinor, en consortium avec ExxonMobil et Petrogal Brasil (Galp), et devrait contribuer à augmenter d’environ 30 % la production totale de la compagnie pétrolière portugaise, ajoutant environ 40 000 barils quotidiens une fois le plateau atteint.
« Quand nous serons à pleine capacité, ce projet devrait générer environ 400 millions de dollars annuels de ‘free cash flow’ pour Galp », a avancé Nuno Bastos.
Le responsable a également souligné l’engagement de l’entreprise envers des pratiques plus durables, malgré la nature fossile de ses activités. « Je comprends le paradoxe, nous discutons du pétrole, mais il y a un besoin réel de consommation et de demande. Nous sommes là pour répondre à ce besoin de la manière la plus efficace et la plus propre possible », a-t-il affirmé.
Pour démontrer l’importance de ce projet, Nuno Bastos a décrit la dimension de l’infrastructure : « La plateforme est pratiquement une petite ville en mer, avec 370 mètres de long — l’équivalent de trois terrains et demi de football — et un équipage de 160 personnes qui travaillent 24 heures sur 24, sept jours sur sept. »
L’administrateur a souligné que le Bacalhau « renforce la résilience et l’avenir » du portefeuille de Galp, compensant le déclin naturel de la production dans les champs matures au Brésil. « Ce projet nous donne perpétuité et opportunité de croissance. C’est le symbole de ce qu’est Galp dans l »upstream’ : efficacité, technologie et capacité d’exécution », a-t-il conclu.
Pour donner une idée plus réelle de l’ampleur de la question, quand commence un déclin, la production chute d’environ 5 % par an. « Dans une production de 100 millions de barils par an, ou dans une consommation un peu plus élevée de 100 millions de barils par an, ce sont cinq millions de barils qui disparaissent chaque année et qui doivent être produits par de nouveaux champs et réservoirs tous les ans », a-t-il illustré.
Et dans la mesure où cinq millions de barils sont au-delà de ce que le Brésil produit aujourd’hui, « cela signifie que chaque année nous devons trouver un nouveau Brésil et réussir à mettre en production un nouveau Brésil partout dans le monde », a-t-il ajouté.
La norvégienne Equinor est le partenaire principal dans le projet Bacalhau, dans le pré-sal brésilien, bassin de Santos, avec 40 % (opérateur), aux côtés d’ExxonMobil, qui détient également 40 %, tandis que Galp détient 20 % du projet à travers Petrogal Brasil, une coentreprise avec Sinopec (Galp 70 % | Sinopec 30 %), et Pre-Sal Petróleo SA est également partenaire.
C’est la 13ème unité de Galp implantée dans le pré-sal brésilien depuis 2010.