Exposition ‘Believe’ en avril présente des photographies de David Infante

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Dans un communiqué, la Fondation Eugénio de Almeida (FEA), basée à Évora, a expliqué que l’exposition pourra être visitée jusqu’au 19 octobre, au Centre d’Art et de Culture (CAC) de l’institution, situé sur l’acropole de la ville.

 

L’initiative, intitulée ‘Believe’ (croire, en français) et sous la direction de Diogo Ramalho, est « la consolidation de l’ample parcours photographique de David Infante, désormais reconfié dans des formats anthologiques », selon l’organisation.

Un représentant de la FEA, contacté aujourd’hui par l’agence Lusa, a expliqué que l’exposition sera présentée dans la Salle Rostrum du CAC et rassemble « un total de 21 photographies » de David Infante.

« La majorité d’entre elles sont en noir et blanc, mais certains travaux en couleur seront également exposés », a ajouté cette même source.

Le curateur Diogo Ramalho, cité dans le communiqué de la FEA, a indiqué que « l’œuvre de David Infante se fragmente en un vaste univers d’images, enchaînées entre elles selon une non-linéarité quasi hypertextuelle ».

« En tant qu’artiste, il résiste à l’immédiateté des temps modernes, opposant une continuité nécessaire avec la photographie traditionnelle, utilisant les méthodes et techniques les plus classiques de la discipline », a-t-il argumenté.

Et il a poursuivi, « en procédant ainsi, il élimine tout bruit ou pollution de son propre temps, offrant aux images une intemporalité et se concentrant uniquement sur leur essence et sur les récits qu’elles déclenchent ».

L’artiste, également cité dans le communiqué, a estimé que la série ‘Believe’ qui sera présentée à Évora apparaît « comme une forme de confrontation, de résistance ou même d’antithèse aux normes visuelles de la contemporanéité ».

« La photographie analogique se configure de plus en plus comme une réponse symbolique à la rapidité et à l’appétit consumériste de la modernité, en se présentant comme un lieu de mémoire, où les corps statiques pourraient avoir une existence permanente, un présent éternel et, ainsi, tentaient de combattre le vertige de l’immédiat », a-t-il affirmé.

Mais, a ajouté l’auteur, « entre-temps, ce lieu symbolique a également été envahi par un autre des symptômes de la modernité, l’hyper-consumérisme, où l’espace photographique numérique a assumé une partie importante de cette invasion ».

Dans la série ‘Believe’, basée sur la photographie analogique à caractère expérimental, il y a une recherche constante des indices référentiels qui sont à son origine, comme le référent photographique ou même la quête à l’intérieur des espaces : le monde cesse d’être à l’extérieur pour être à l’intérieur des photographies.

« Cette dualité, ce jeu entre ‘l’intérieur’ et ‘l’extérieur’, suggère que nous analysions la spatialité photographique pour en obtenir certaines conséquences qui nous permettent de comprendre la photographie au-delà de sa surface », peut-on lire dans le communiqué.

De cette manière, « la spatialité de la photographie de David Infante se convertit en Lieu qui, à son tour, invoque l’idée d’un lieu de pensée », a résumé la FEA.