La Direction Générale de la Santé (DGS) a émis ce lundi un avertissement dans le cadre de la Journée mondiale de lutte contre le harcèlement, célébrée le 20 octobre. Sur les réseaux sociaux, l’entité souligne la nécessité de protéger les enfants et les jeunes du harcèlement « à l’école, dans les communautés ou lors d’interactions en ligne ».
« En cette Journée mondiale de lutte contre le harcèlement et toujours, conseillez aux plus jeunes d’utiliser le Kit SOS 3R – Reconnaître | Refuser | Signaler », indique la note.
Dans la publication partagée sur les réseaux sociaux, la DGS indique qu’il existe des soutiens à cet égard dans le Service National de Santé (SNS). L’entité précise que pour demander de l’aide, il est nécessaire de contacter les équipes de santé, les Noyaux de Soutien aux Enfants et aux Jeunes à Risque, ou les Équipes de Santé Mentale de l’Enfance et de l’Adolescence dans les centres de santé ou les hôpitaux.
Ci-dessous, la publication, où vous pouvez également voir certains des signes auxquels vous devez être attentif, pouvant indiquer qu’une personne est victime de harcèlement.
À l’école, dans les communautés ou en ligne, protégez les enfants et les jeunes du 𝗵𝗮𝗿𝗰è𝗹𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁.
En cette Journée mondiale de lutte contre le harcèlement et toujours, conseillez aux plus jeunes d’utiliser le 𝗞𝗶𝘁 𝗦𝗢𝗦 𝟯𝗥 – 𝗥𝗲𝗰𝗼𝗻𝗻𝗮î𝘁𝗿𝗲 | 𝗥𝗲𝗳𝘂𝘀𝗲𝗿 | 𝗦𝗶𝗴𝗻𝗮𝗹𝗲𝗿.
𝗣𝗮𝗿𝘁𝗮𝗴𝗲𝘇. pic.twitter.com/0VIfTfYJf4
— DGS (@DGSaude) 20 octobre 2025
Le site du SNS propose également des informations sur le harcèlement, allant des formes typiques d’agression à des informations sur le cyberharcèlement, ou même des conseils pour les parents dont les enfants sont victimes de ces agressions. Vous pouvez consulter les informations dans leur intégralité ici, et certaines ci-dessous :
Pourquoi les enfants deviennent-ils harceleurs ?
Le SNS écrit que plusieurs facteurs peuvent influencer un enfant à devenir agressif, notamment :
- Le besoin de s’imposer et de démontrer du pouvoir sur les autres ;
- Une faible estime de soi ;
- Avoir été victime de harcèlement par d’autres enfants ou d’agressions par des adultes (et imiter ces comportements) ;
- Un besoin d’attention ;
- L’association de l’agressivité à la popularité ;
- Un manque de sensibilité et de compréhension des douleurs et sentiments des autres.
« Cependant, ces raisons ne justifient pas qu’un enfant adopte des comportements agressifs envers un autre. Il est important d’identifier la source du problème et d’intervenir pour prévenir la perpétuation de la violence », peut-on lire.
Si votre enfant/connue se montre agressif/ve envers ses camarades, voici ce qu’il faut faire :
Le SNS avertit que les adultes doivent intervenir pour « éviter la continuité et l’escalade de la violence », étant important que l’enfant ou jeune qui « agresse prenne conscience de ses actes et de leurs impacts négatifs et veuille arrêter ».
« Il convient donc de préciser que le harcèlement n’est pas acceptable et d’expliquer les impacts négatifs qu’il a tant sur autrui que sur soi-même. Les harceleurs sont des enfants et jeunes plus susceptibles d’avoir des comportements antisociaux et criminels à l’âge adulte (délinquance, violence dans les relations amoureuses, violence domestique) », est-il également mentionné.
Voici l’approche recommandée par le SNS :
- Éviter de minimiser le problème ;
- Adopter une attitude proactive pour faire face au problème ;
- Montrer de manière claire que la violence n’est pas une façon d’agir et qu’elle est intolérable ;
- Discuter ouvertement et identifier les raisons qui suscitent ces comportements agressifs chez l’enfant ;
- Aider à développer des compétences de communication interpersonnelle et de gestion de diverses situations ;
- Revoir ses propres comportements et servir d’exemple ;
- Encourager à s’excuser et expliquer que ce n’est pas un acte d’humiliation, mais de humilité et de dignité ;
- Aider à se mettre à la place de l’autre et à faire preuve de plus d’empathie ;
- Expliquer qu’il existe des conséquences négatives pour ses actions et que celles-ci sont nécessaires pour vivre en sécurité dans la société (comme des procédures disciplinaires, des poursuites pénales) ;
- Ne pas recourir à la punition physique qui ne ferait qu’affirmer que la violence est une manière d’agir dans les relations avec autrui ;
- Passer plus de temps de qualité avec son enfant, surveiller ses activités et ses fréquentations ;
- Établir des règles claires et s’assurer qu’elles sont respectées, en renforçant et en louant un comportement approprié ;
- Rechercher l’aide d’un psychologue et/ou d’un professionnel de la santé mentale.