C’est un livre qui « captivera le lecteur par sa portée humaine et la richesse de sa construction fictionnelle. En plaçant la narration à la première personne du singulier, c’est à travers l’expérience de l’auteur et ses souvenirs que le symptôme autobiographique du roman émerge », a déclaré le jury, présidé par Guilherme d’Oliveira Martins.
« Dans un style rapide, entrecoupé, parfois presque délirant et onirique, Djaimilia Pereira de Almeida nous donne accès aux coulisses de la maladie psychologique qui justifie des comportements, attitudes, aspirations et tout ce que la vie rassemble en drames et scènes étranges mais puissantes du quotidien – comme par exemple la violence coloniale en Angola ou raciste au Portugal », précise encore le jury.
« Œuvre violente, esthétiquement bien construite dans divers registres narratifs, ‘Livro da Doença’, constitue un moment important de la mémoire historique de la littérature de langue portugaise », souligne le jury.
Née à Luanda en 1982, l’auteur luso-angolaise est licenciée en Études Portugaises de la Faculté des Sciences Sociales et Humaines de l’Université Nova de Lisbonne, titulaire d’un master en Théorie de la Littérature (2006) et d’un doctorat en Études Littéraires (2012) de la Faculté des Lettres de l’Université de Lisbonne.
Djaimilia Pereira de Almeida a débuté littérairement en 2015 avec le roman « Esse Cabelo ». L’auteur a reçu l’année dernière le Grand Prix du Roman et de la Nouvelle de l’Association Portugaise des Écrivains, pour ‘Toda a ferida é uma beleza’ (2023).
Parmi sa bibliographie figurent ‘Luanda, Lisboa, Paraíso’ (2018), ‘Três Histórias de Esquecimento’ (2021), ‘Ferry’ (2022) et ‘O que é ser uma escritora negra hoje, de acordo comigo’ (2023).
Cette année, l’auteur a été distinguée avec le Prix Vergílio Ferreira, décerné par l’Université d’Évora, pour l’ensemble de son œuvre littéraire.
En plus de Guilherme d’Oliveira Martins, le jury était composé de José Manuel Mendes pour l’Association Portugaise des Écrivains, Manuel Frias Martins pour l’Association Portugaise des Critiques Littéraires, Maria Carlos Gil Loureiro pour la Direction Générale du Livre, des Archives et des Bibliothèques, Ana Paula Laborinho et José Carlos de Vasconcelos invités à titre individuel, et Dinis de Abreu pour Estoril Sol.
L’année dernière, le gagnant a été le roman ‘Revolução’ de Hugo Gonçalves.
