L’accusé, détenu de façon préventive, a été condamné pour 33 crimes d’abus sexuels sur mineurs sous une forme aggravée et deux crimes de pornographie infantile.
Le jeune homme, arrêté en septembre 2024, alors âgé de 22 ans, a également été condamné à l’interdiction, pendant cinq ans, d’exercer une profession, un emploi, des fonctions ou des activités publiques ou privées impliquant un contact régulier avec des mineurs.
Pour la même période, l’accusé est également interdit d’assumer la garde, l’adoption, la tutelle, la curatelle, l’accueil familial, le parrainage civil, la remise, la garde judiciaire ou la garde d’enfants, avec l’ajout de la peine accessoire d’expulsion du pays.
Le collège de juges a également condamné l’accusé à verser 20 000 euros à la victime, qui avait 9 et 10 ans au moment des faits et a témoigné pour mémoire future devant un juge d’instruction criminelle.
« Les déclarations devant le juge d’instruction criminelle sont claires et accablantes », a déclaré, lors de la lecture du jugement, la présidente du tribunal, indiquant que la victime a expliqué en détail comment les faits se sont déroulés.
La magistrate a expliqué que les faits avérés « sont pratiquement tous ceux décrits dans l’accusation » du ministère public et qu’ils se sont produits sur deux périodes, d’un total d’environ 16 mois, l’accusé ayant profité de sa situation de frère de l’enfant et de vivre dans la même maison.
En énumérant le type de crimes sexuels dont la mineure a été victime, la juge présidente a précisé que l’accusé, au procès, « a nié la plupart des faits, justifiant cela par la différence culturelle entre le Portugal et le Brésil », ce qui « n’a aucun sens et ne correspond pas à la réalité ».
« Dans ses déclarations, [l’accusé] a seulement admis une partie très réduite des faits », a ajouté la présidente du tribunal, affirmant que les déclarations de la victime étaient « nettes et claires », en plus des examens médico-légaux qui ont également confirmé l’existence de pratiques sexuelles.
La magistrate a ajouté que le tribunal « n’a eu aucun doute que les faits se sont produits dans les termes, le mode et la fréquence » rapportés par la victime.
« Ce sont des crimes très graves qui ne sont pas justifiés par des différences culturelles. Ce n’est pas licite au Portugal et ce n’est pas non plus licite au Brésil », a-t-elle souligné.
En septembre 2024, la Police Judiciaire (PJ), par le biais du Département d’Enquête Criminelle de Leiria, a annoncé avoir arrêté un jeune homme, se trouvant légalement dans le pays et sans antécédents criminels au Portugal, pour la supposée pratique de divers crimes d’abus sexuels sur enfants, survenus dans la région de Leiria.
« Le suspect profitait des moments où il se trouvait seul avec la victime, un membre de sa famille avec qui il cohabitait, pour la soumettre à des actes sexuels marquants », a indiqué la PJ, ajoutant que les faits ont été communiqués aux autorités par la mère.