Le désormais démissionnaire président de l’Alboa a déclaré, « au bout de huit ans », que « croire aux promesses qui se sont transformées en promesses vaines » a conduit à « une fatigue et une désillusion complète ».
« Si quelqu’un croyait aux promesses de trouver une solution pour les lésés, c’était moi, et rien ne s’est passé », a-t-il déploré.
Pointant le doigt vers le précédent gouvernement dirigé par António Costa, Jacinto Silva a affirmé que « évidemment, la dernière étape a été de créer une commission, un groupe de travail, et au Portugal, quand on crée des groupes de travail, c’est pour ne pas résoudre ».
« Et encore une fois, cela s’est confirmé », a-t-il critiqué. « Ils n’ont même pas laissé le travail terminé, ils ne l’ont même pas transféré au nouveau gouvernement », a-t-il indiqué, ajoutant que du côté de l’exécutif dirigé par Luís Montenegro « on ne distingue pas non plus de solution ».
Selon Jacinto Silva, il y aura maintenant de nouvelles élections, assurant qu’il existe « sûrement, parmi tant de lésés », des personnes compétentes qui poursuivront « tout le travail qui a été développé jusqu’à présent ».
Il a également assuré que la direction qui démissionne maintenant continuera « à soutenir ceux qui viendront, dans tout ce qui sera nécessaire ».
Dans les derniers mois de 2022, des réunions ont commencé au ministère des Finances avec un groupe de travail pour trouver une solution qui compense les investisseurs non qualifiés du Banif, des succursales extérieures de la Banco Espírito Santo (BES) et de la Banco Privée pour les pertes subies lors de la chute de ces banques.
Au fil des années, ces lésés ont reçu des promesses politiques de voir leur problème atténué, mais le processus traîne en longueur.
Le BES a pris fin en août 2014 et le Banif à la fin de 2015, laissant lésés des milliers de clients qui ont investi dans des titres financiers.
En décembre 2019, une commission d’experts nommée par l’Ordre des Avocats a conclu qu’il y avait des indices de pratiques illicites dans la vente de produits financiers au Banif et a validé 2.330 demandes de lésés, la valeur des investissements en cause étant de 230 millions d’euros.
Selon l’Alboa, le ‘lésé Banif’ a en moyenne 61 ans, un faible niveau d’éducation (39% ont un niveau scolaire inférieur à la 4e année de l’enseignement primaire) et vient des Açores ou de Madère. L’application moyenne est de 73,5 mille euros et les obligations subordonnées du Banif sont le produit financier le plus commun.