« Si le gouvernement procède à la fusion de l’ICNF [Institut de la Conservation de la Nature et des Forêts] avec l’APA [Agence Portugaise de l’Environnement] et les CCDR [Commissions de Coordination et de Développement Régional], nous assisterons à la véritable fin de la conservation de la nature au Portugal », a déclaré la confédération dans un communiqué.
La confédération a souligné que, « malgré ses limitations », l’ICNF est « la seule entité avec une mission claire et spécialisée dans la conservation de la biodiversité, des forêts et des zones protégées ».
L’APA et les CCDR ont des rôles différents, centrés surtout sur le licenciement et la gestion administrative, selon la confédération.
« Intégrer l’ICNF dans cette structure signifierait diluer la conservation de la nature dans un océan de bureaucratie et d’intérêts économiques et politiques. Si l’ICNF a déjà des difficultés à remplir pleinement sa mission, l’APA et les CCDR n’ont ni la vocation ni la capacité technique pour assurer cette responsabilité », a-t-elle souligné.
La Confédération Portugaise des Associations de Défense de l’Environnement conclut que la fusion serait « un recul historique, le démantèlement de tout ce qui a été acquis au fil de tant d’années de travail, de dévouement et de lutte ».
Le parti Livre a également présenté aujourd’hui une demande pour entendre, en urgence, la ministre de l’Environnement et de l’Énergie au parlement au sujet d’une éventuelle fusion des compétences de l’Institut de la Conservation de la Nature et des Forêts dans les deux autres entités.
La demande fait suite au rapport du journal Expresso, publié mardi, citant « plusieurs sources » non identifiées, selon lequel le gouvernement envisage de supprimer l’ICNF tel qu’il existe actuellement et de répartir ses compétences entre l’APA et les CCDR.