Avez-vous des Certificats d’Épargne ? Des nouveautés arrivent : l’Agence de Gestion de la Trésorerie et de la Dette Publique (IGCP) a décidé de renforcer les procédures de sécurité des comptes d’épargne, avec une nouvelle validation obligatoire du Numéro d’Identification Fiscale (NIF) et de l’IBAN associé.
« À partir du 20 octobre 2025, un nouveau processus de validation obligatoire du Numéro d’Identification Fiscale (NIF) / numéro de compte bancaire (IBAN) associé aux comptes d’épargne sera mis en place », annonce la note de l’IGCP.
L’objectif est de « s’assurer que le NIF et l’IBAN appartiennent effectivement au titulaire du compte, en prévenant les situations de fraude et en renforçant l’intégrité des opérations ».
Si la correspondance entre le NIF et l’IBAN enregistrés ne peut être confirmée, « le compte d’épargne sera temporairement immobilisé, et les épargnants devront, dans ce cas, se rendre à un point de service autorisé (bureaux de poste CTT ou Réseau d’Espaces Citoyens diffusé sur le site de l’IGCP), et présenter une preuve actualisée de l’IBAN », explique l’agence qui gère la dette publique.
TdC alerte sur les risques de prescription
Le Tribunal des Comptes (TdC) a identifié des risques de prescription des Certificats d’Épargne et du Trésor pour un montant de 1,174 million d’euros, en partie parce que l’IGCP ne peut pas verser les paiements aux familles, en raison de comptes immobilisés ou de titulaires décédés.
Selon le rapport sur les Comptes Générales de l’État (CGE) de 2024, il a été constaté un « accroissement des soldes en mains de l’IGCP (couvrant une longue période – 2005 à 2024), au maintien dans le stock de la dette de titres éventuellement prescrits (par manque d’information) et d’autres à risque de prescription ».
Les risques identifiés incluent 603 millions d’euros dans le stock de la dette, qui sont « relatifs à des instruments appartenant à 16 782 titulaires (décédés ou avec d’autres soldes en mains de l’IGCP, immobilisés ou à l’ordre) », ainsi que 494 millions dans le stock de la dette, relatifs à 56 759 comptes sans information croisable avec l’Institut des Registres et du Notariat (IRN).
En outre, il reste 77 millions d’euros en mains de l’Agence de Gestion de la Trésorerie et de la Dette Publique – IGCP (47 millions dans des comptes immobilisés et 30 millions à l’ordre), appartenant à 6 710 titulaires, que l’entité ne peut payer suite à l’impossibilité de réaliser le paiement ou parce qu’ils sont immobilisés par décès du titulaire.
La majorité de ce montant était associée aux certificats d’épargne série C, il est à noter que la « principale partie de ces valeurs en mains de l’IGCP se réfère à des titulaires décédés, mais il existe également des montants importants pour d’autres raisons ».
Il y a des comptes immobilisés, ce qui pourrait aussi être dû à des ordonnances judiciaires ou des saisies, tandis que dans les comptes à l’ordre existent des difficultés liées à des comptes fermés et des problèmes avec l’IBAN.
Le TdC souligne également que ces 77 millions « ne sont pas reflétés dans la CGE, comme ils devraient l’être, dans ‘soldes des charges payables' ».
Dans ce rapport, il est précisé que « sans la flexibilité de certaines règles et une stratégie de communication efficace, le processus de conversion des Certificats d’Épargne peut impliquer une perte d’intérêts pour les familles ».