Attention, héritiers : De nouvelles actualités arrivent sur les certificats d’épargne.

Attention, héritiers : De nouvelles actualités arrivent sur les certificats d'épargne.

Des changements sont à venir : les certificats d’épargne seront inclus dans la déclaration de succession lorsqu’un épargnant décède, afin de garantir que l’héritier reçoit l’investissement dans les titres de dette gérés par l’Agence de gestion de la trésorerie et de la dette publique (IGCP).

Le processus sera automatique

Le secrétaire d’État au Budget a annoncé mercredi que l’intégration de ces informations sera automatique, suite à un protocole de collaboration entre l’IGCP, l’Institut des Registres et du Notariat (IRN) et l’Autorité Fiscale et Douanière (AT).

« Désormais, les certificats d’épargne seront automatiquement inclus dans la déclaration de succession lorsqu’il y a le décès d’un détenteur de certificats », a-t-il expliqué aux députés de la Commission du Budget, des Finances et de l’Administration Publique (COFAP), confirmant une information récemment parue dans la presse.

Le secrétaire d’État a précisé qu’un protocole est en cours entre ces trois entités « pour garantir » que la transmission des données est assurée « à partir de maintenant ».

Brandão de Brito a spécifié que ces données ne s’appliqueront pas aux certificats d’épargne dont le délai de remboursement est déjà expiré, mais seulement à ceux qui sont encore en cours.

Prescription des certificats ? « IGCP a fait un effort » pour effectuer le paiement

Également mercredi, la présidente du Tribunal des Comptes a affirmé que l’IGCP a déployé des efforts pour identifier les épargnants dont les informations sont incomplètes ainsi que les héritiers de certificats d’épargne anciens, afin de tenter d’assurer le paiement des titres.

Lors d’une audition au parlement, à la Commission du Budget, des Finances et de l’Administration Publique (COFAP) sur l’avis rendu à la Comptabilité Générale de l’État (CGE) de 2024, la présidente du Tribunal des Comptes (TdC), Filipa Urbano Calvão, a indiqué que l’IGCP s’efforce de suivre les recommandations du tribunal concernant les montants en attente de paiement aux épargnants.

« Le tribunal a fait un ensemble de recommandations dans l’avis [et] l’IGCP lui-même a fait des efforts pour améliorer la communication avec les épargnants, les détenteurs de ces certificats« , a affirmé Filipa Calvão, promettant que le tribunal continuera de suivre de près ce processus.

L’IGCP avait en dépôt 77 millions d’euros qu’il ne pouvait pas payer aux familles

Au 31 décembre 2024, l’IGCP avait en dépôt 77 millions d’euros qu’il ne pouvait pas distribuer aux familles ayant investi dans les certificats d’épargne, souligne le TdC dans son avis.

Lors de l’audition, le député de l’IL Mário Amorim Lopes a affirmé que l’IGCP fonctionne comme « une sorte de purgatoire » pour les certificats et a plaidé pour une coordination entre l’IGCP et la Banque du Portugal pour que l’État identifie les héritiers légitimes, afin de « conférer la propriété et éviter la perte de ces certificats d’épargne résultant du travail acharné – de la sueur – des Portugais ».

Sur cette question, Filipa Calvão a souligné que le TdC a formulé une recommandation au ministre des Finances pour que, en coordination avec l’IGCP, l’État portugais puisse « préserver cet investissement des familles ».

Et il y a d’autres nouveautés…

La juge-conseillère a également rappelé que, à partir de l’année prochaine jusqu’en 2029, certains détenteurs de certificats d’épargne en papier seront tenus de restituer les titres pour qu’ils soient enregistrés.

Concernant les 77 millions d’euros qui n’avaient pas encore été remboursés, Ana Furtado a déclaré que ce montant, bien qu’il fasse partie des 257 milliards d’euros de dette publique, est, de ce point de vue, une somme « matériellement peu significative » au total de la dette, bien qu’elle ait « la plus grande importance » en ce qui concerne les épargnants.