Dans un communiqué où elle présente dix propositions pour le budget de l’État 2026, évaluées à environ 146 millions d’euros, l’association propose la « création d’une subvention annuelle de 50 millions d’euros pour stimuler les voyages internes, canalisée exclusivement par des agences de voyages ».
Pour l’association, cette proposition renforce le tourisme interne, distribue la richesse sur le territoire, combat la saisonnalité et garantit la consommation.
L’ANAV propose également un « avantage fiscal de 120% au titre de l’impôt sur les sociétés pour l’investissement dans les logiciels de gestion, les plateformes numériques, l’intelligence artificielle et la cybersécurité », avec un impact estimé à 20 millions d’euros, pour combler le retard technologique du secteur.
Pour l’association, le budget de l’État 2026 devrait également inclure l’application d’un taux réduit de 13% sur les commissions de l’intermédiation touristique (actuellement de 23%), avec un impact estimé à 15 millions d’euros et une ligne annuelle de soutien de cinq millions d’euros pour la participation aux foires internationales et la promotion externe.
Parmi les propositions présentées par l’ANAV figure la création d’un programme national de bons pour les jeunes (18 à 23 ans), de 150 euros par personne, à utiliser dans les agences enregistrées au registre national, mesure ayant un impact estimé de 30 millions d’euros.
L’association souhaite également quatre millions d’euros par an pour la formation certifiée en tourisme, législation, durabilité et technologies numériques et un fonds annuel de trois millions d’euros pour soutenir la certification environnementale, la compensation carbone et les campagnes de sensibilisation.
L’ANAV a également proposé l’élimination de la double imposition dans les transports et la mise à jour de la taxation dans d’autres aspects de l’activité des agences, avec un impact estimé à 10 millions d’euros par an.
Enfin, l’ANAV demande une ligne de crédit de 50 millions d’euros, des intérêts bonifiés (spread maximum de 1,5%) et une garantie mutuelle de 80%, ainsi que l’exemption de la TSU pendant deux ans pour l’embauche de jeunes diplômés ou la requalification de professionnels, cette dernière avec un impact de sept millions d’euros par an.
Selon Miguel Quintas, président de l’ANAV, cité dans le communiqué, « les mesures présentées représentent un investissement public direct d’environ 146 millions d’euros, avec un retour supérieur en recettes fiscales, emploi, compétitivité et durabilité ».
Le dirigeant associatif a également assuré que « ce paquet est stratégique pour garantir que le Portugal maintient le tourisme comme moteur économique et social ».
L’agence Lusa a demandé des propositions pour le budget de l’État 2026 aux autres associations du secteur du tourisme et attend une réponse.