Analyse. Quel est l’impact du OE2026 sur le portefeuille des Portugais ?

Analyse. Quel est l'impact du OE2026 sur le portefeuille des Portugais ?

La proposition de budget de l’État pour 2026 (OE2026) a déjà été présentée avec des « nouveautés par rapport au budget précédent, qui s’avèrent bénéfiques surtout pour les plus jeunes », selon une analyse de l’équipe fiscale de PRA – Raposo, Sá Miranda & Associados.

 

Quelles sont les principales mesures de la proposition de l’OE2026 qui impacteront le budget des familles ?

Dans l’analyse – signée par Nuno Oliveira Santos, associé, et Rita Pinto Guimarães, avocate stagiaire de PRA – Raposo, Sá Miranda & Associados – il est mentionné que « plusieurs mesures introduites par le nouvel OE peuvent avoir un impact sur le budget familial des Portugais ».

« La première d’entre elles sera, évidemment, la hausse du salaire minimum à 920,00 € en 2026, dans la continuité de ce qui avait déjà été proposé par le gouvernement actuel, qui s’est engagé à atteindre l’objectif de 1.100,00 € d’ici la fin de la législature. Cette année, nous pouvons donc compter sur une augmentation de 50,00 € par mois, nous rapprochant de plus en plus du montant souhaité », indiquent-ils.

De plus, « cet accroissement est accompagné de la prévision de la baisse du taux d’IRS, en particulier des taux du 2e au 5e niveau, de 0,3 points de pourcentage, les autres taux restant inchangés. Cependant, étant donné que ces taux sont ceux qui affectent le plus la taxation de la classe moyenne au Portugal, nous considérons qu’il s’agit d’une mesure avec un impact substantiel sur le budget des familles ».

« Quant à l’IRS, les plus jeunes pourront continuer à compter sur l’allégement de leur charge fiscale, l’IRS Jeune étant maintenu en 2026. Nous rappelons, à titre de note, que ceux qui optent pour ce régime bénéficient d’une exonération de 100% la 1ère année, de 75% entre la 2e et la 4e année, de 50% entre la 5e et la 7e année et, enfin, de 25% entre la 8e et la 10e année (jusqu’à un plafond de revenu d’environ 28.000,00 € annuels) », peut-on lire.

De plus: « En analysant la situation des plus jeunes, nous ne pouvons pas négliger celle des plus âgés, qui attendent la possibilité d’une augmentation automatique des pensions. À partir du mois de janvier, les pensions jusqu’à trois fois la valeur de l’IAS pourront être augmentées, bien que cette augmentation dépende de la croissance économique et de l’inflation, éléments qui ne seront disponibles qu’à la fin du mois de novembre. De même, la possibilité d’accorder un supplément extraordinaire aux retraités sera évaluée, en fonction de l’exécution budgétaire ».

Et du côté des entreprises ?

Pour les entreprises, elles « pourront compter sur la baisse de l’IRC de 20% à 19% en 2026, maintenant également dans ce domaine la trajectoire amorcée précédemment qui vise à amener le taux d’imposition à 17% d’ici 2028. Pour les PME, à partir de l’année prochaine, le taux d’IRC applicable aux premiers 50 000 euros de matière imposable sera de 15% ».

Sur le plan fiscal, quelles modifications apporte la proposition du gouvernement ?

L’équipe de PRA – Raposo, Sá Miranda & Associados considère que « cette année a été l’une des moins nombreuses en termes de modifications fiscales ».

« Cependant, nous pouvons souligner l’ exemption de l’IMT Jeune pour l’achat de maison (dont le début remonte à août 2024), qui augmente de 2% par rapport à l’année précédente. Cela signifie que la valeur de la maison exonérée d’impôt est désormais de 330 500 €, soit 6 500,00 € de plus qu’en 2025. Le niveau suivant, qui est encore couvert par ce régime, passe à 660 982,00 € », peut-on lire.

Ceux qui ne remplissent pas les conditions, c’est-à-dire qui ont plus de 35 ans ou qui sont déjà propriétaires d’un bien à usage d’habitation (ou d’une partie de celui-ci), ont droit à une exonération après achat lorsque le prix du logement ne dépasse pas le plafond de 106 304,00 € ».

« Nous pouvons également signaler la modification prévue pour la recette provenant de l’ISP (impôt sur les produits pétroliers), qui sera affectée, jusqu’à un maximum de 10 millions d’euros, au financement de certains programmes communautaires. Concernant l’IRS, nous renvoyons au point précédent, sous peine de répétition », peut-on lire.

Pour les travailleurs, qu’est-ce qui va changer ?

Nuno Oliveira Santos et Rita Pinto Guimarães ajoutent que « en plus de l’augmentation du salaire minimum et de la baisse de l’IRS, mesures dont bénéficient également les travailleurs, nous pourrons mentionner le fait que les primes de productivité ou de performance versées par les entreprises resteront exonérées d’IRS et TSU en 2026, à l’image du régime qui a été en vigueur cette année ».

« De même, la participation aux bénéfices et les gratifications de bilan resteront exonérées de la base d’incidence contributive des régimes contributifs du système de sécurité sociale », concluent-ils.