La mesure, explique l’Agence pour l’intégration, les migrations et l’asile (AIMA) dans un communiqué, est liée à la « sensibilité des cas concrets » et au fait que certains citoyens sont mineurs.
« Grâce à ce canal, il sera possible, de manière plus rapide, de transmettre toutes les allégations afin que leurs dossiers soient analysés en détail, dans le but de garantir leur protection effective, la proportionnalité des décisions et encore les possibilités légalement prévues d’alternatives de régularisation sur le territoire national », peut-on lire dans le communiqué.
L’AIMA rappelle qu’en février 2022, lors du début de la guerre en Ukraine, un portail en ligne a été créé où les citoyens souhaitant demander la protection temporaire de l’État portugais pouvaient s’enregistrer.
Après la demande et des recherches automatiques, un document attestant le statut de protection était envoyé automatiquement au candidat, sans besoin de rendez-vous en personne (sauf pour les mineurs).
À l’époque, précise encore l’AIMA, la vérification des données fournies sur la plateforme était dispensée.
« Comme toutes les concessions de protection temporaire sont actuellement réexaminées par l’AIMA, suite à la décision de l’Union européenne (UE) du 8 septembre 2025, des cas de concessions indues ont été identifiés », explique la note, selon laquelle dans ces cas, les bénéficiaires « sont notifiés de l’intention de résiliation » de leur statut, mais peuvent cependant contester.
« Cette procédure et la garantie de ce droit ont été appliquées à tous les citoyens concernés, sans exception, y compris les citoyens russes ou biélorusses, ou les mineurs, dont les représentants légaux ont été notifiés à cet effet », assure l’AIMA.
Mercredi, lors de la conférence de presse après le Conseil des ministres, le ministre de la Présidence, António Leitão Amaro, a déclaré, en réponse aux questions des journalistes, que les étudiants étrangers ayant fui la guerre en Ukraine peuvent obtenir un permis de séjour pour étudiant s’ils prouvent leur désir de continuer leurs études au Portugal.
Le ministre a rappelé que l’AIMA vérifie les 65 000 protections temporaires accordées à l’époque, dont celle des étudiants étrangers, et a indiqué que la Commission européenne a demandé aux pays de vérifier les critères de délivrance des protections temporaires.
« L’AIMA fait ce que toutes les autorités européennes font, c’est-à-dire vérifier ces processus d’émission des 65 000 protections temporaires accordées », a-t-il déclaré, ajoutant que l’agence a trouvé des personnes qui, une fois sollicitées à démontrer leur situation documentaire, se conforment intégralement, et leurs titres de protection temporaires sont maintenus, et a détecté d’autres cas qui peuvent changer leur statut « pour d’autres formes d’autorisation de séjour au Portugal comme des visas d’études ».
Cependant, a-t-il souligné, l’AIMA identifie également certaines situations de personnes qui ne peuvent démontrer qu’elles sont éligibles à ce régime de protections temporaires.
