Au cours des dernières semaines, beaucoup ont parlé du système de banque d’heures individuel, car le gouvernement entend réintroduire cette mesure dans le cadre du paquet de révision de la législation du travail. Qu’est-ce que la banque d’heures individuel et que signifie-t-elle pour les travailleurs ?
« Le régime de banque d’heures individuel a été créé par la Loi n° 23/2012 du 25 juin et prévoit la possibilité, par accord entre l’employeur et le travailleur, d’augmenter la durée normale de travail jusqu’à deux heures par jour et d’atteindre 50 heures par semaine, avec une limite annuelle de 150 heures », peut-on lire dans le Journal Officiel, une mesure qui n’est actuellement pas en vigueur.
Selon ce qui était prévu par la loi, l’accord à conclure devait réguler les aspects suivants :
- La compensation du travail supplémentaire, qui peut se faire par au moins une des modalités suivantes : i) Réduction équivalente du temps de travail; ii) Augmentation de la période de vacances; iii) Paiement en argent;
- Le délai de prévenance avec lequel l’employeur doit communiquer au travailleur la nécessité de prestation de travail;
- La période pendant laquelle la réduction du temps de travail pour compenser le travail supplémentaire doit avoir lieu, à l’initiative du travailleur ou, à défaut, de l’employeur, ainsi que le délai de prévenance avec lequel l’une ou l’autre des parties doit informer l’autre de l’utilisation de cette réduction.
Il convient de souligner que ce « régime a été abrogé par la Loi n° 93/2019 du 4 septembre, l’article 11, n° 5, assurant la subsistance des accords en vigueur jusqu’au 1er octobre 2020″. Depuis l’entrée en vigueur du nouveau régime légal, il n’est plus légalement possible de créer de nouvelles banques d’heures individuelles.
Quel est le plan du Gouvernement ?
Le Gouvernement souhaite réintroduire la banque d’heures individuel, mais sous une forme différente du passé.
La proposition stipule que la banque d’heures individuel peut être instituée, par accord entre l’employeur et le travailleur, prévoyant que la période normale de travail peut être augmentée jusqu’à deux heures par jour, atteignant 50 heures par semaine, avec une limite annuelle de 150 heures et comprenant une période de référence ne pouvant excéder quatre mois.
« L’employeur doit communiquer au travailleur la nécessité de prestation de travail avec un préavis minimum de trois jours », est-il encore expliqué dans la proposition.
L’idée est que « une banque d’heures en régime de négociation collective soit désormais subventionnée, ce qui n’existait pas dans le passé« , a expliqué la ministre du Travail, ajoutant que ce qui existait auparavant était pour l’adaptabilité.
En même temps, la nouvelle proposition prévoit l’abrogation de la banque d’heures groupale.
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