Le Conseil Économique et Social (CES) estime que le budget de l’État pour 2026 devrait privilégier une « augmentation structurelle des pensions » plutôt que des aides extraordinaires, soulignant que l’augmentation prévue ne prévient pas la perte de pouvoir d’achat, selon l’avis de cet organisme sur la proposition budgétaire.
À la fin de la réunion d’aujourd’hui du Conseil des ministres, Leitão Amaro a indiqué que le budget de l’État pour 2026 prévoit « une dépense supplémentaire d’environ 700 millions d’euros pour les retraités ».
Selon le ministre, une partie de cette somme est destinée à des « augmentations permanentes des pensions pour tous en suivant la formule légale » de mise à jour et « une autre partie est une augmentation du Complément Solidaire pour les Personnes Âgées (CSI), pour augmenter le revenu de ceux qui ont une pension plus basse ».
D’après le ministre, ces 700 millions d’euros représentent un « grand effort, spécifiquement dirigé vers un groupe et qui génère une dépense permanente », ce qui est en accord avec la « préservation du pouvoir d’achat » et avec le « renforcement » de ce même pouvoir d’achat pour ceux qui reçoivent moins, à titre de pension. « Graduellement, nous ajoutons, ce sont 40 euros de plus par mois que nous approuvons pour l’année prochaine », a-t-il souligné.
Cependant, « s’il est possible de libérer plus de moyens budgétaires, sans compromettre les exercices budgétaires suivants », a-t-il indiqué, l’exécutif souhaite poursuivre « avec la disponibilité de donner des compléments » pour l’année.
Leitão Amaro a souligné que cette stratégie est à la fois « la plus socialement juste » et plus « équilibrée de manière intergénérationnelle ».
En faisant une « évaluation globale » de la dotation de la dépense avec les pensions, qui totalise 25.990,8 millions d’euros, le CES « souligne que, bien que les aides extraordinaires ou ponctuelles puissent avoir un effet immédiat d’augmentation des revenus des retraités, destiné à atténuer, par exemple, des périodes inflationnistes ou de crise économique, le budget de l’État pour 2026 doit privilégier l’augmentation structurelle des pensions au détriment des aides ‘ad hoc’ [aide unique] ».
Pour le Conseil, « il est fondamental que la politique de pensions garantisse la prévisibilité et l’augmentation durable du pouvoir d’achat des retraités, assurant leur dignité et leur résilience financière à long terme, et évitant qu’ils ne dépendent de manière permanente de décisions de politique discrétionnaires ».
En 2024 comme en 2025, le gouvernement de Luís Montenegro a accordé, en septembre de chaque année, un supplément extraordinaire de 100, 150 et 200 euros pour les retraités jusqu’à un certain revenu mensuel, de 1.527,78 euros (l’année dernière) et de 1.567,50 euros (cette année).
