Zero s’oppose au soutien de l’État pour le retour de la Formule 1 au Portugal.

Zero s'oppose au soutien de l'État pour le retour de la Formule 1 au Portugal.

Lisbonne, 16 décembre 2025 — L’association écologiste Zero a exprimé aujourd’hui son « ferme rejet » du soutien financier de l’État au retour des courses de Formule 1 au Portugal, qu’elle a qualifié de « spectacle polluant qui sert principalement des intérêts privés et commerciaux ».

« Dans un contexte de crise climatique sans précédent, il serait incompréhensible de canaliser des fonds publics pour promouvoir un événement basé sur la combustion intensive de combustibles fossiles et la promotion de comportements qui contredisent directement les engagements nationaux et européens de décarbonisation », indique dans un communiqué Zero — Associação Sistema Terrestre Sustentável.

Le ministre de l’Économie et de la Cohésion territoriale a annoncé aujourd’hui que le Grand Prix du Portugal réintégrera le Championnat du monde de Formule 1 en 2027 et 2028, sur le circuit international de l’Algarve (AIA).

Manuel Castro Almeida a indiqué qu’un accord a déjà été conclu entre le gouvernement portugais et les promoteurs du championnat, précisant que l’exécutif espère un impact économique « non inférieur à 140 millions d’euros chaque année », le coût estimé pour l’État portugais étant « inférieur au montant des recettes fiscales attendues de l’activité économique » associée à l’événement.

Zero considère « inacceptable que le gouvernement soit prêt à engager des ressources publiques » dans la Formule 1, argumentant qu’au lieu de soutenir cette compétition automobile, les fonds devraient être investis dans la transition énergétique.

« Investir dans la transition vers une mobilité propre et décarbonisée n’est pas un coût, c’est un investissement avec un retour économique net, encore plus important que celui de la Formule 1 ».

Les écologistes estiment en outre que « en plus de l’impact climatique direct lié à la course et aux déplacements internationaux qu’elle génère, la F1 propage une image culturellement néfaste, en célébrant la vitesse, la consommation de combustibles fossiles et un modèle de mobilité dépassé ».

PAL (RPC/AGYR) // FPA

Lusa/fin