Les résultats définitifs de la séance indiquent que l’indice sélectif Dow Jones Industrial Average a progressé de 0,18 %, le Nasdaq technologique a avancé de 1,21 %, et le S&P 500, plus large, a gagné 0,73 %.
Sur un marché « en pleine expansion », les investisseurs « ont temporairement oublié les fluctuations commerciales et les données économiques », a observé José Torres, de chez Interactive Brokers.
Le géant technologique Apple (+5,09 %, à 213,25 dollars) a été au centre de l’attention après l’annonce, à travers des nouvelles dans les médias et confirmée à l’Agence France-Presse (AFP) par un haut responsable de la Maison-Blanche, que l’entreprise allait augmenter ses investissements prévus aux États-Unis de 100 milliards de dollars.
Au total, les engagements atteindront 600 milliards de dollars sur quatre ans. L’annonce officielle devrait être faite encore aujourd’hui, en présence du Président des États-Unis, Donald Trump.
« En annonçant publiquement un investissement national avec Donald Trump, on réduit la probabilité que le président des États-Unis impose de nouveaux tarifs à Apple », a estimé Christopher Low, de FHN Financial, à l’AFP.
Le groupe basé en Californie a estimé que les coûts générés par les tarifs américains seraient de 1,1 milliard de dollars ce trimestre, en plus des 800 millions de dollars enregistrés le trimestre précédent.
En outre, selon Christopher Low, « Apple est en retard dans la course à l’intelligence artificielle (IA) », un secteur crucial pour la technologie américaine, et « une partie de cet investissement global » sur le sol américain vise précisément à combler cette lacune.
L’analyste a ajouté qu’en l’absence de données économiques significatives, le marché boursier américain bénéficie d’une saison de résultats considérée jusqu’à présent comme bonne, tant en termes de bénéfices que de prévisions.
« Cela suggère que les tarifs n’ont pas encore réduit de manière significative les marges et qu’il y a un peu de marge pour que les entreprises restent rentables tout en gérant les surcharges tarifaires », a souligné Low.
Wall Street n’a pas bronché face à l’annonce d’un tarif supplémentaire de 25% des États-Unis sur un grand nombre de produits indiens, en plus du tarif de 25% existant qui entrerait en vigueur jeudi, justifié par Washington avec les achats de pétrole russe.
À moins de 24 heures de la mise en place des tarifs qui visent la plupart des partenaires commerciaux des États-Unis, Christopher Low a observé une sorte d’accoutumance de la part des investisseurs vis-à-vis de la politique protectionniste de Donald Trump.
Le géant des semi-conducteurs Advanced Micro Devices (AMD) a chuté fortement aujourd’hui (-6,42 % à 163,12 dollars), après avoir rapporté des résultats mitigés. Les investisseurs ont été déçus par la performance du groupe dans ses ‘data centers’.
Snap, maison-mère de Snapchat, a plongé (-17,15 %, à 7,78 dollars), pénalisée par une performance trimestrielle en deçà des attentes, surtout dans le segment publicitaire.
La chaîne de restauration rapide McDonald’s a également montré une forte demande (+2,98 %, à 307,66 dollars), après des résultats du deuxième trimestre plus ou moins en ligne avec les attentes du marché, avec le chiffre d’affaires profitant de nouveaux éléments au menu et de promotions visant à reconquérir les clients à faible revenu.