Wall Street clôture en baisse sous la pression des entreprises technologiques et de la Fed.

Wall Street clôture en baisse sous la pression des entreprises technologiques et de la Fed.

Les résultats définitifs de la session indiquent que l’indice sélectif Dow Jones Industrial Average a chuté de 1,07 %, pour atteindre 46 091 points, le Nasdaq Composite Index technologique a reculé de 1,21 %, pour atteindre 22 432 points, et l’indice S&P 500, plus large, a baissé de 0,83 %, pour atteindre 6 617 points.

« Wall Street adopte une posture prudente face aux préoccupations liées aux niveaux élevés d’évaluation » de certaines actions, a souligné Jose Torres, de chez Interactive Brokers.

« Une partie des pertes récentes sur le marché peut s’expliquer par des appréhensions concernant le domaine de l’intelligence artificielle », a assuré Art Hogan, de la B. Riley Wealth Management, à l’Agence France-Presse (AFP).

Les actions des géants technologiques ont atteint des niveaux stratosphériques sur le marché boursier ces derniers mois, portées par l’espoir que les investissements massifs dans l’IA ouvrent la voie à un nouveau cycle de croissance.

Mais les analystes s’inquiètent de plus en plus du fait que certaines actions aient trop monté, et trop vite, conduisant à la création d’une bulle spéculative autour de l’IA.

Les marchés boursiers mondiaux ont clôturé aujourd’hui en baisse, sous la pression de ces préoccupations.

Dans une interview à la chaîne britannique BBC, Sundar Pichai, PDG d’Alphabet, société mère de Google, a reconnu aujourd’hui que toutes les entreprises seraient fortement impactées si cette bulle de l’IA éclatait, ajoutant que l’augmentation des investissements a été « un moment extraordinaire », potentiellement accompagné par un certain degré d’irrationalité.

« Un point de virage pourrait venir des résultats de Nvidia demain [mercredi], après la clôture » de Wall Street, estime Art Hogan.

Les actions du géant des puces ont baissé de 2,62 % mardi, à 181,71 dollars. Elles ont chuté de plus de 12 % depuis le pic de clôture fin octobre.

« De bonnes nouvelles » de la plus grande entreprise mondiale en termes de capitalisation boursière « devraient générer un certain enthousiasme pour d’autres acteurs du secteur de l’IA qui ont également subi des baisses », a observé Hogan.

Par ailleurs, « la visibilité sur les prochaines actions de la Fed (banque centrale américaine) est devenue très incertaine, ce qui n’aide pas », a averti l’analyste.

Plusieurs membres de l’institution ont récemment adopté une posture prudente concernant une nouvelle réduction des taux après la réunion de politique monétaire prévue les 9 et 10 décembre.

Ces positions font écho à celles du président de la Fed, Jerome Powell, qui croit qu’un assouplissement monétaire supplémentaire est loin d’être certain à la prochaine réunion de l’institution.

Pour mieux comprendre la trajectoire préférée de l’institution, le marché attend cette semaine une série de divulgations de données, dont la publication a été retardée par la récente paralysie gouvernementale aux États-Unis, y compris le rapport sur l’emploi de septembre, prévu jeudi.

Les actions du détaillant américain de matériaux de construction Home Depot ont chuté fortement (-5,82% à 337,18 dollars) après que l’entreprise ait réduit ses prévisions annuelles, principalement en raison d’une demande plus faible.

Les résultats financiers des géants du commerce de détail américains Walmart (-1,40 %) et Target (+0,30 %) sont également attendus cette semaine.

Meta, maison mère de Facebook, a clôturé en baisse (-0,54 %, à 598,74 dollars), malgré qu’un juge fédéral américain ait décidé aujourd’hui que l’entreprise n’abusait pas de sa position dominante sur le marché des réseaux sociaux.

Le tribunal a rejeté ainsi les arguments présentés par la Federal Trade Commission (FTC) — une agence de protection des consommateurs — il y a cinq ans, après l’acquisition d’Instagram et de WhatsApp.