Les résultats définitifs de la séance indiquent que l’indice sélectif Dow Jones Industrial Average a reculé de 0,84 %, le Nasdaq technologique a perdu 1,90 % et le S&P500 élargi s’est dévalorisé de 1,12 %.
Ce repli généralisé, semblable à celui de mardi, représente « une situation qu’on n’avait pas vue depuis quelque temps », a commenté Sam Stovall de CFRA dans des déclarations à l’AFP.
À son avis, cela s’explique en partie par le fait que le marché est « sans catalyseurs susceptibles de soutenir ou d’impulser les cotations ».
Comme la majeure partie de la saison de publication des résultats est passée, « avec une croissance au troisième trimestre meilleure que prévue (…), il n’y a rien de pertinent qui puisse influencer les actionnaires à court terme », a estimé Stovall, « surtout que la Réserve fédérale ne se réunira pas avant décembre ».
En raison de l’impasse budgétaire au Congrès, la plus prolongée de l’histoire des États-Unis, qui entraîne la fermeture d’agences et de services gouvernementaux, les investisseurs sont privés d’informations économiques officielles.
Et l’information provenant de sources privées n’aide pas à donner une image claire de l’état de l’économie.
Un rapport mensuel, publié aujourd’hui par le cabinet de conseil Challenger, Gray & Christmas, a montré que les suppressions d’emplois en octobre aux États-Unis ont été les plus importantes de ce mois depuis 2003, avec un total de 153 074.
Mais, la veille, l’enquête ADP a montré que le secteur privé avait créé plus d’emplois qu’il n’en avait détruit en octobre, ce qui a conduit Stovall à considérer que ces statistiques « s’annulent d’une certaine manière ».
La chute boursière enregistrée aujourd’hui a été menée par les technologiques, comme Nvidia (-2,61 %), AMD (-5,80 %) et Microsoft (-1,98 %).
La dynamique boursière des derniers mois a été soutenue par l’enthousiasme autour du développement de l’intelligence artificielle (IA) et la conclusion de contrats commerciaux d’un montant de dizaines de milliards de dollars.
Mais les analystes commencent à s’inquiéter de la possibilité que certaines cotations soient montées trop haut et trop vite, tandis que grandissent les doutes quant à la capacité des conglomérats technologiques à absorber les coûts colossaux de l’IA.
