Les prix des carburants afficheront un comportement différent au début de la semaine prochaine : le diesel devrait être légèrement plus cher, tandis que le prix de l’essence devrait baisser, selon les prévisions publiées vendredi par l’Automobile Club de Portugal (ACP).
Concrètement, les prévisions indiquent une augmentation de un demi-centime pour le diesel et une baisse d’un centime pour l’essence.
« Si les prévisions pour la semaine prochaine se confirment, le prix moyen du diesel simple sera de 1,567 euros et celui de l’essence simple 95 de 1,703 euros« , avance l’ACP.
Quelle est la situation du pétrole sur les marchés internationaux ?
La cotation du baril de Brent pour livraison en novembre a terminé jeudi en hausse de 0,16 % sur le marché à terme de Londres, à 69,42 dollars.
Le brut de la mer du Nord, référence en Europe, a clôturé les transactions à l’Intercontinental Exchange à 11 centimes au-dessus des 69,31 dollars avec lesquels il avait terminé mercredi.
C’est la troisième hausse consécutive de la cotation, la portant à des niveaux jamais atteints depuis le début du mois d’août.
Les investisseurs commencent à prendre en compte la possibilité d’une contraction de l’offre, face aux problèmes d’exportation du Kurdistan irakien, au Venezuela, et aux interruptions dans l’approvisionnement russe, résultant des attaques ukrainiennes.
AIE juge l’augmentation prévue des réserves de pétrole insoutenable
Déjà ce mois-ci, il convient de rappeler que l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE) a estimé que l’augmentation prévue des réserves de pétrole « est insoutenable » après que la production a atteint un maximum en août et que l’OPEP a décidé une nouvelle augmentation pour octobre.
Dans son rapport mensuel sur le marché, l’AIE estime qu’au second semestre, les réserves mondiales croîtront en moyenne de 2,5 millions de barils par jour, en raison du fait que l’offre dépasse largement la demande.
Rien qu’en juillet, les réserves ont augmenté de 26,5 millions de barils, marquant le sixième mois consécutif d’expansion, et accumulant 187 millions de barils supplémentaires depuis le début de l’année.
La situation risque de s’aggraver avec la décision, prise dimanche dernier, de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et de ses partenaires (OPEP+), à moins qu’une inflexion ne vienne modifier les déséquilibres actuels du marché en raison des tensions géopolitiques, des politiques commerciales ou de nouvelles sanctions contre la Russie ou l’Iran, selon les auteurs du rapport.
L’OPEP+ a convenu dimanche d’une nouvelle augmentation de la production de pétrole brut pour octobre de 137 000 barils par jour, une hausse qui reste toutefois inférieure à celles appliquées ces derniers mois en raison de l’affaiblissement de la demande mondiale.
L’AIE rappelle qu’en août, un nouveau record de demande de pétrole brut a été atteint, avec 106,9 millions de barils, et elle estime maintenant que, pour l’ensemble de l’année, elle sera en moyenne de 105,8 millions de barils par jour, soit 2,7 millions de barils par jour de plus qu’en 2024, dont 1,3 million de barils par jour provenant de l’OPEP+.
Pour 2026, elle estime que l’augmentation sera de 2,1 millions de barils par jour supplémentaires, atteignant 107,9 millions de barils par jour, avec un million de barils par jour provenant de productions additionnelles de l’OPEP+.