Le prévenu a été condamné à une peine de quatre ans avec sursis de cinq ans pour le crime d’abus sexuel sur une personne incapable de résistance, a déclaré aujourd’hui la juge présidant le collectif, précisant que la suspension de la peine sera également soumise à l’accomplissement d’un plan d’insertion sociale et au paiement d’une indemnité de quatre mille euros à la victime.
Les faits se seraient déroulés dans la nuit du 7 mars 2024, après que la victime de 20 ans (à l’époque âgée de 18 ans) soit sortie avec deux amies. Elle a rencontré l’accusé à 03h00 au bar de l’Association Académique de Coimbra (AAC), où elle aurait bu des ‘shots’ offerts par le jeune homme de 24 ans.
Selon l’acte d’accusation dont l’agence Lusa a eu connaissance, la victime aurait perdu l’équilibre et la conscience après avoir ingéré plusieurs boissons. L’accusé l’aurait conduite dans une ruelle sans lumière, où il aurait abusé de la jeune femme, qui était camarade de classe de sa petite amie.
D’après le même document, la jeune femme était vierge et des lésions ont été découvertes après expertise médico-légale, ainsi que le profil génétique de l’accusé sur les sous-vêtements de la victime.
Pour la juge qui présidait le collectif, les déclarations de la victime « étaient crédibles », soutenues par des preuves médico-légales, ainsi que par « l’empreinte numérique et visuelle » trouvée cette nuit-là – des photographies prises par l’accusé et des images de la vidéoprotection du bar.
La juge a expliqué qu’il est peu pertinent de comprendre si l’accusé aurait donné une cigarette contenant une substance qui aurait rendu la victime inconsciente (comme mentionné par le ministère public), car les vidéos montrent le déséquilibre et la déscoordination motrice de la victime, qui pourraient simplement être dus à l’alcool.
Quant aux témoignages de l’accusé, la juge affirme qu’ils sont contradictoires, rejetant l’idée que les relations auraient été consenties.
« Elle était vierge, se trouvait dans une ruelle sombre, sous la pluie. Pensez-vous qu’elle voulait perdre sa virginité dans un tel endroit? La version de l’accusé n’a pas de sens et est contredite par les éléments cliniques », a-t-elle souligné.
Concernant la suspension de la peine, la juge a justifié que l’accusé est devenu père en décembre 2024, et a déjà purgé huit mois de détention provisoire, le Tribunal de Coimbra estimant qu’il convenait de donner « un vote de confiance » que l’accusé devra « mériter ».
L’avocat de la défense a déclaré qu’il était « presque certain » qu’il ferait appel de la décision, plaidant pour l’acquittement de l’accusé.