Venezuela : 5 Portugais avec double nationalité parmi les prisonniers politiques

Venezuela : 5 Portugais avec double nationalité parmi les prisonniers politiques

Dans un rapport publié ce mercredi, Foro Penal indique que la majorité des étrangers détenus pour des raisons politiques sont colombiens (21), suivis par les Espagnols (trois).

En ce qui concerne les Vénézuéliens ayant une double nationalité, parmi les prisonniers politiques on compte 13 Colombiens, 13 Espagnols, six Italiens et cinq Portugais, selon l’ONG, dans un bilan diffusé sur le réseau social Instagram.

En juin, Foro Penal estimait qu’il existait au moins 927 prisonniers politiques au Venezuela, dont 758 sont des civils et cinq sont des adolescents, âgés de 14 à 17 ans.

L’organisation a également déclaré ignorer la localisation de 52 prisonniers politiques.

L’ONG précise qu’elle a enregistré, depuis 2014, 18 409 détentions politiques au Venezuela et qu’elle a soutenu, gratuitement, plus de 14 détenus déjà libérés et d’autres victimes de violations des droits de l’homme.

« En plus des prisonniers politiques, plus de 10 000 personnes restent soumises, arbitrairement, à des mesures restrictives de leur liberté, » a souligné Foro Penal.

Le 28 mai, le gouvernement vénézuélien a accusé certaines des principales ONG du pays d’être impliquées dans une « structure terroriste, » dont le supposé démantèlement a conduit à la détention de dirigeants de l’opposition.

Le ministre de l’Intérieur, Diosdado Cabello, a affirmé que les ONG Provea, Foro Penal, Médicos Unidos et Maracaibo Posible faisaient partie d’une prétendue structure visant à « attaquer » les résidences et ambassades de la Colombie, de l’Espagne, de la France et les bureaux de l’ONU, dans le cadre d’un plan de « sabotage » des élections régionales et législatives du 25 mai.

« Peu nous importe qu’ils prétendent être défenseurs des droits de l’homme (…), c’est pure absurdité, c’est un mensonge (…). Personne qui s’autoproclame défenseur des droits de l’homme ne peut faire des déclarations menaçant la tranquillité d’un pays, » a-t-il déclaré.

Foro Penal est l’une des ONG les plus visibles du pays, se consacrant au recensement des prisonniers politiques au Venezuela.