Dans un communiqué, le ministère déplore la disparition d’« une figure rare du paysage musical », soulignant que Vasco Martins occupait une « place pratiquement unique dans la musique érudite cap-verdienne, où il a construit une œuvre vaste, innovante et de référence ».
Symphoniste, pianiste, guitariste, romancier, musicologue, essayiste, poète et designer sonore, il est décrit comme un « créateur singulier », responsable de lier, comme nul autre, la tradition musicale cap-verdienne aux codes de la musique érudite.
Le ministère rappelle qu’il a fait de l’île de São Vicente le centre de sa création artistique.
Sa discographie dépasse les 26 titres, dont Universo da Ilha, Quinto Mundo, Ritual Periférico, Sublime Delight, Apeiron, Li Sin, As Quatro Sinfonias, Danças de Câncer et Partum Spiralis.
L’héritage du compositeur est également « présent dans le paysage culturel » du pays, notamment dans la partition créée par lui, qui compose la façade du nouveau Centre National d’Art, d’Artisanat et de Design, inauguré en 2022.
« Le Cap-Vert perd un génie, sa musique demeure éternelle », conclut le communiqué.
La Présidence de la République a également regretté la disparition du musicien, le considérant comme « l’une des figures les plus éminentes de la culture cap-verdienne contemporaine ».
« Auteur d’une œuvre vaste, innovante et singulière, il a consacré sa vie à la création musicale, explorant avec maîtrise la fusion entre la tradition cap-verdienne et de nouveaux langages esthétiques. Sa contribution au patrimoine artistique national est immense et demeurera une référence incontournable de notre identité culturelle », peut-on lire dans la note.
La Municipalité de São Vicente s’est jointe aux hommages, décrivant Vasco Martins comme une « figure unique de la culture cap-verdienne et l’un des noms les plus marquants de la création musicale du pays ».
« Entre symphonies, compositions pour orchestre, pièces instrumentales et sons qui dialoguent avec la nature, il a laissé un héritage qui continuera d’inspirer des générations. Mindelo était le centre de sa création : ici il a composé, expérimenté et construit une discographie riche et singulière », ajoute-t-elle.
Né au Portugal, fils d’un père cap-verdien et d’une mère portugaise, il a déménagé à São Vicente à l’âge de neuf ans, une île où il a grandi, appris la musique et développé toute son œuvre.
Ses œuvres symphoniques ont été présentées dans plusieurs pays, y compris le Portugal, la France, le Brésil et le Japon.