Le registre de la manifestation « Apprentissage et Utilisation du Braille » a été signé par le président du Patrimoine Culturel – Institut Public (PC-IP), João Soalheiro, le 18 juin dernier, selon l’annonce 248/2025 publiée aujourd’hui dans la série II du DR.
L’inscription à l’Inventaire National du Patrimoine Culturel Immatériel intervient à la suite d’une proposition du Département des Biens Culturels du PC-IP, suite à la demande soumise par l’Association Centre Portugais de Tiflologie, Équité et Inclusion (CPTEI), et résulte de « l’importance du système Braille en tant que moyen naturel et indispensable de lecture et d’écriture, au niveau mondial, pour les personnes aveugles et malvoyantes », indique encore l’annonce.
La décision repose également sur « l’importance de la valorisation, de la promotion et de la sauvegarde des contextes de transmission associés à l’apprentissage et à l’utilisation » du Braille.
En même temps, a été valorisée « la dimension historique, sociale et culturelle du système Braille et l’articulation de cette pratique avec les exigences de développement durable et de respect des droits, libertés et garanties de tous les citoyens. »
Ce système d’écriture et de lecture, qui est devenu universel, a été inventé par le professeur français aveugle Louis Braille (1809-1852), et se base sur 64 combinaisons possibles entre des points en relief tactile et des espaces vides, qui représentent des lettres, des chiffres, des signes de ponctuation et d’autres symboles.
Le système « est considéré comme l’instrument graphique phonétique, signographique et intellecto-social le plus génial et fructueux », selon un communiqué du PC-IP, aujourd’hui diffusé, à propos de l’inscription à la liste nationale du Patrimoine Culturel Immatériel.
L’institut rappelle que « les méthodologies pour l’enseignement et l’apprentissage [du Braille] se sont perfectionnées depuis le milieu des années 80 du XIXe siècle, dans le but d’augmenter, d’améliorer et d’exercer l’extension tactile/haptique, surtout des doigts indicateurs et médians des deux mains, mais en essayant d’étendre la tactilité aux autres doigts. »
Au Portugal, poursuit l’institut, « on utilise le Braille analogique et numérique, recourant à divers processus et équipements de production, depuis les plus élémentaires, manuels et mécaniques, aux plus sophistiqués technologiquement », s’appliquant à la « production de livres, journaux et magazines, divers types de documentation et d’information, services de production et/ou d’utilisation, comme la Salle de Lecture pour Déficients Visuels de la Bibliothèque Nationale du Portugal, services de soutien au Ministère de l’Éducation, certaines universités et autres établissements d’enseignement. »
Il est également présent dans « l’identification de lieux, espaces et environnements culturels, événements, identification des étages dans les ascenseurs, emballages de médicaments et de produits alimentaires. »
L’objectif est de valoriser « la diversité et la promotion de l’équité entre les personnes aveugles et celles sans limitations sensorielles, rendant ainsi possible l’accessibilité des unes et des autres à la même information et aux mêmes connaissances. »
Le processus d’inscription à l’Inventaire National du Patrimoine Culturel Immatériel « a compté avec la présence régulière et la participation active des citoyens les plus directement impliqués dans l’utilisation du Braille », conclut le communiqué du PC-IP.