Une femme de nationalité brésilienne accuse son ex-mari portugais d’avoir emmené leur fils au Portugal lors d’un vol « clandestin » et avec des « documents falsifiés ».
L’affaire a été révélée dimanche par le G1. Ana Beatriz Sampaio, fonctionnaire de Teresina, au Brésil, s’est séparée de son mari, identifié comme José Sampaio, en 2023, et depuis, l’ancien couple se bat en justice pour la garde de leur fils, tant au Brésil qu’au Portugal.
Après plus de deux ans de bataille judiciaire, en juillet dernier, alors que l’enfant passait des vacances avec son père, Ana a reçu un message indiquant que son fils avait voyagé au Portugal sans son consentement.
La Brésilienne a immédiatement déposé une plainte auprès des autorités, considérant que le garçon avait été enlevé par son père.
Selon le G1, l’enfant a embarqué dans le Piauí avec son père, sa grand-mère paternelle et d’autres personnes, dans un avion qui n’avait pas l’autorisation d’opérer en tant que « taxi aérien », depuis un aérodrome privé situé dans la ville d’Altos.
De là, le groupe a volé jusqu’à Paragominas, au Pará, puis jusqu’à Oiapoque, en Amapá, déjà dans un autre avion.
Aux pilotes, selon la publication brésilienne, des documents falsifiés ont été présentés pour l’embarquement, car l’enfant avait ses passeports brésilien et portugais retenus par décision judiciaire.
Deux jours après la sortie du Brésil, l’équipe d’enquête du G1 a découvert que le garçon se trouvait déjà chez son père, à Viana do Castelo.
Au site brésilien, le Portugais n’a pas souhaité faire de déclarations. Cependant, ses avocats au Brésil ont affirmé que c’était la mère qui avait enlevé l’enfant à un moment donné, ce que Ana nie, assurant qu’elle a toujours respecté les décisions judiciaires.
Depuis que son fils est au Portugal, la femme a eu des difficultés à communiquer avec lui et n’a pu le voir que cinq mois après la fuite, lors d’une rencontre supervisée.
La dispute pour la garde de l’enfant se poursuit dans les deux pays. Au Brésil, le Tribunal Régional Fédéral de la 1ʳᵉ Région a décidé que la résidence habituelle de l’enfant est au Portugal, où le processus de garde devrait être traité. La défense d’Ana a déjà annoncé qu’elle ferait appel.
Au Portugal, la justice aurait accordé une garde unilatérale provisoire au père. Alors que les procédures suivent leur cours légal, l’affaire révèle, selon le G1, « des failles dans la surveillance et place un enfant au centre d’une dispute internationale ».
