Une hausse pour l’un, une baisse pour l’autre : les prix des carburants afficheront un comportement mixte au début de la semaine prochaine. Selon les prévisions publiées ce vendredi par l’Automobile Club du Portugal (ACP), le gasoil devrait être plus cher, tandis que l’essence devrait être moins chère.
Les prévisions indiquent une augmentation de 1,5 centime pour le gasoil et une diminution de 0,5 centime pour l’essence.
Actuellement, le gasoil se vend à 1,589 euros le litre, tandis que l’essence sans plomb 95 coûte 1,706 euros le litre, d’après les prix moyens mis à jour par la Direction Générale de l’Énergie et de la Géologie (DGEG) sur le site « Prix des Carburants en Ligne ».
Il convient de noter que ces prix moyens quotidiens « sont calculés sur la base des prix communiqués par les stations-service, pondérés avec les quantités vendues lors de la dernière période connue, en intégrant les remises pratiquées dans les stations comme les cartes de flotte et autres ».
Quel est l’état du pétrole sur les marchés internationaux ?
Le baril de Brent pour livraison en janvier a terminé jeudi en baisse de 0,22% sur le marché à terme de Londres, à 63,38 dollars.
Le brut de la mer du Nord, référence en Europe, a clôturé la séance à l’Intercontinental Exchange à 14 centimes en dessous des 63,52 dollars avec lesquels il avait terminé les transactions mercredi.
Le Brent est resté en terrain négatif en raison de la persistance d’une demande mondiale atone, notamment aux États-Unis et en Chine.
À ce facteur structurel se sont ajoutés l’appréciation du dollar et la décision de l’OPEP+ d’augmenter sa production de 137 000 barils par jour en décembre et de la maintenir ainsi au moins pendant le premier trimestre de 2026.
L’OPEP+ regroupe les membres de l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole ainsi que des alliés tels que la Fédération de Russie.
La réversion de la réduction de l’ISP sera « la plus graduelle possible »
La suppression de la réduction sur la Taxe sur les Produits Pétroliers et Énergétiques (ISP) en 2026 sera réalisée de manière « la plus graduelle possible » afin de ne pas affecter le prix final des carburants, a assuré le ministre des Finances.
Lors du débat sur le projet de loi du Budget de l’État pour 2026 (OE2026), à la Commission du Budget, des Finances et de l’Administration Publique au parlement, le ministre Joaquim Miranda Sarmento a rappelé que l’inversion de l’aide de l’État est une obligation de la Commission Européenne, s’agissant d’une « réduction temporaire créée en 2022 », lorsque, au début de la guerre en Ukraine, le baril de pétrole « avait atteint 120-130 dollars, alors qu’aujourd’hui il est à 60 dollars ».
« La réversion de la réduction de l’ISP sera toujours la plus graduelle possible, afin de ne pas impacter le prix final de l’essence et du gasoil », a assuré Miranda Sarmento, interrogé par le député du Chega Pedro Pinto sur la question de savoir si la réversion sera graduelle ou s’il y aura une suppression totale, de 100%, de la réduction.
Le ministre a rappelé que la réduction est de nature temporaire et a insisté que sa suppression sera effectuée, « dans la mesure du possible », en cherchant à « protéger le prix des carburants à la pompe ».
« À l’exception de l’Espagne, le Portugal n’a pas des carburants beaucoup plus élevés que la majorité des pays de la zone euro », a-t-il déclaré.
