Un dermatologue est payé pour des chirurgies au Santa Maria… mais il était en Italie.

Un dermatologue est payé pour des chirurgies au Santa Maria... mais il était en Italie.

Un nouveau scandale a émergé autour du service de dermatologie de l’Unidade Local de Saúde (ULS) Santa Maria, à Lisbonne. Une dermatologue a enregistré la réalisation de plusieurs chirurgies en son nom, alors qu’elles ont été effectuées par des internes alors qu’elle assistait à un congrès en Italie.

La médecin Rita Travassos a participé à un congrès en Italie, le 14 mai (samedi) de cette année. À cette date, les dossiers médicaux montrent qu’elle a opéré plusieurs patients, obtenant ainsi l’accès à des chirurgies qui rapportent des milliers d’euros le week-end. Les chirurgies ont en réalité été réalisées par des internes.

La dermatologue a déjà gagné près de 113 000 euros en sept jours de chirurgies en production chirurgicale additionnelle (samedis). Rita Travassos a été contactée, mais n’a pas répondu à la demande d’explications.

Le Système Intégré de Gestion des Listes d’Attente pour Chirurgie (SIGIC) est en question. Ce système permet de réaliser des chirurgies en dehors des heures de travail pour réduire les longues files d’attente dans les hôpitaux. Il sera maintenant remplacé par le Système National d’Accès à la Consultation et à la Chirurgie (SINACC), le nouveau modèle avec révision intégrale des règles et des tarifs en vigueur.

Ce mois-ci, la Direction Exécutive du Service National de Santé (DE-SNS) a instruit les hôpitaux à garantir une plus grande rationalité dans les services de dermatologie, limitant à des cas oncologiques ou bénins très prioritaires la réalisation de chirurgies en dehors des horaires normaux.

Dans le document « Production additionnelle chirurgicale dans la spécialité de Dermatologie », envoyé aux 39 unités locales de santé (ULS), la DE-SNS indique que les cinq orientations émises visent à « assurer un plus grand équilibre et rationalité dans la programmation de la Production de Base et de la Production Additionnelle dans la spécialité de Dermatologie ».

Le cas du médecin qui a gagné 400 000 euros les samedis

Les orientations ont été émises après qu’un premier cas ait été signalé impliquant un dermatologue ayant reçu 51 000 euros en une seule journée de travail à l’Hôpital Santa Maria, situation qui a mené à des enquêtes par le Ministère Public (MP) et l’Inspection Générale des Activités en Santé (IGAS).

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En deux ans, le médecin de l’Hôpital Santa Maria a été presque un an en arrêt maladie.

Notícias ao Minuto | 14:16 – 29/05/2025

Le dermatologue, nommé Miguel Alpalhão, a affirmé avoir opéré « ceux qui avaient besoin d’être opérés » et n’avoir commis « aucune infraction » ni enfreint les règles qui lui ont été communiquées.

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Médecin qui a gagné 400 000 € en 10 samedis défend : « Je n’ai commis aucune infraction »

Le dermatologue de Santa Maria qui a gagné environ 400 000 euros en dix samedis de travail additionnel l’année dernière (et 51 000 euros en une seule journée de travail) assure qu’il n’a commis « aucune infraction » ni enfreint les règles et que la chirurgie sur ses parents était connue de ses supérieurs.

Notícias ao Minuto | 11:53 – 20/06/2025

Il est important de noter que, dans le document récent, la DE-SNS précise que la mise en œuvre complète de ces réformes – l’introduction du SINACC et la mise à jour du système de classification des patients – « exige une transition structurée, incluant l’adaptation des systèmes d’information, la définition de nouvelles procédures opérationnelles et la coordination avec toutes les institutions du SNS ».

Étant donné que ce processus prendra du temps, la Direction Exécutive souligne la nécessité « d’adopter des mesures correctives immédiates de nature transitoire pour minimiser les effets des situations identifiées et assurer une gestion responsable, rigoureuse et équilibrée de la production additionnelle, en particulier dans le domaine de la dermatologie ».

Dans ce contexte, il est vital de « garantir que l’activité réalisée sous le régime de production additionnelle reste cohérente avec les paramètres de la production conventionnelle, tant en termes de volume que de complexité clinique », afin d’éviter « des distorsions dans l’organisation des soins et le financement, assurant ainsi un système plus efficace, transparent, juste et orienté vers les besoins réels des patients du SNS », notamment en dermatologie.

À cet effet, la DE-SNS demande aux hôpitaux que la production additionnelle chirurgicale dans le domaine de la dermatologie ne soit effectuée « que lorsqu’elle est dûment classée comme oncologique ou bénigne très prioritaire ».

Il est également recommandé qu’à chaque mois, pour chaque Groupe de Diagnostic Homogène (GDH), qui constitue la base de l’enregistrement et du financement de l’activité chirurgicale dans le SNS, la production additionnelle chirurgicale interne en dermatologie ne dépasse pas le nombre de chirurgies de la production de base.

Dans le but d’harmoniser les critères de paiement des chirurgies en dehors des horaires normaux de travail, notamment en ce qui concerne la gravité, la DE-SNS indique que tous les paiements de production additionnelle doivent correspondre à la gravité.

Directives émises pour restreindre les chirurgies 'extra' en dermatologie

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La Direction Exécutive du Service National de Santé a aujourd’hui instruit les hôpitaux pour garantir une plus grande rationalité dans les services de dermatologie, limitant la réalisation de chirurgies en dehors des horaires normaux à des cas oncologiques ou bénins très prioritaires.

Lusa | 16:22 – 16/06/2025