Ukraine : « C’est un combat pour la démocratie et la sécurité », déclare le Monténégro

Ukraine : "C'est un combat pour la démocratie et la sécurité", déclare le Monténégro

Le Premier ministre, Luís Montenegro, est à Bruxelles, en Belgique, où les dirigeants européens se réuniront ce jeudi, 18 décembre, pour discuter du soutien à l’Ukraine en 2026 et 2027.

À son arrivée au premier jour du Sommet européen, qui discutera du soutien à l’Ukraine en 2026 et 2027, Luís Montenegro a souligné que « ce Conseil européen est l’un des plus décisifs de ceux qui se sont tenus ces dernières années ».

« La force de l’Europe et la solidarité européenne sont mises à l’épreuve aujourd’hui et, de notre point de vue, l’Europe ne peut pas, ne doit pas échouer. Notre conviction est que la réunion sera dure, sera intense mais il est possible d’arriver à un accord sur les différentes questions qui sont sur la table », a-t-il déclaré, mentionnant le financement à l’Ukraine.

« L’accomplissement de notre objectif de maintenir le soutien politique et financier à l’Ukraine, dans un combat qui est une lutte pour la démocratie, les valeurs auxquelles nous croyons, pour la sécurité de notre espace. Par conséquent, nous ferons tout – et le Portugal est ouvert à toutes les solutions qui sont sur la table – pour parvenir à un accord et sortir d’ici avec une solution qui puisse rassembler toutes les volontés autour de la table », a-t-il souligné.

Pour le gouvernement portugais, « la solution idéale passe par l’utilisation des actifs russes gelés mais nous sommes ouverts à d’autres solutions ou même à la combinaison de plusieurs solutions ».

Luís Montenegro attend maintenant de voir, « au cours des travaux », ce que sera la position des autres États membres.

Cependant, il précise qu’« il est vraiment très important que l’Europe envoie un message très clair qu’elle parvient à se comprendre dans son modèle de fonctionnement et réussit à avoir une position ferme relativement à un sujet qui est absolument fondamental ».

Les dirigeants de l’UE, aujourd’hui réunis à Bruxelles, vont discuter du soutien financier à l’Ukraine en 2026 et 2027, décidant s’ils approuvent un prêt de réparations basé sur les actifs russes immobilisés, rejeté par la Belgique.

Dans l’une des réunions les plus importantes du Conseil européen, étant donné l’urgence d’assurer des fonds en faveur de l’Ukraine pour les deux prochaines années, les chefs de gouvernement et d’État des 27 de l’UE vont tenter de parvenir à un accord politique sur l’une des options sur la table : un prêt de réparations basé sur des biens de la Russie gelés dans l’espace communautaire (l’option qui nécessite le plus de soutien, majorité qualifiée et moins d’effort budgétaire, malgré l’opposition belge) ou une émission de dette commune (qui n’est pas soutenue par tous et exige l’unanimité).

Actuellement, des pourparlers ont lieu dans l’UE pour débloquer les options de financement européen au pays envahi par la Russie en février 2022.

La mesure qui reçoit le plus de soutien dans l’UE concerne un prêt de réparations à l’Ukraine, mais elle se heurte à l’opposition de la Belgique, pays qui accueille la majeure partie des biens russes gelés par le biais d’Euroclear, une institution de dépôts d’actifs mobiliers basée à Bruxelles qui détient 185 milliards d’euros des 210 milliards d’euros totaux des actifs gelés en Europe.

Le gouvernement belge exige des garanties et des engagements clairs des autres États membres pour se protéger juridiquement, car il ne veut pas prendre le risque de perdre les fonds si la Russie ne paie pas les réparations.

Le prêt de réparations impliquerait que l’exécutif communautaire contracte des prêts auprès d’institutions financières communautaires qui détiennent des soldes immobilisés d’actifs de la Banque centrale de Russie, étant ainsi un crédit basé sur les actifs russes immobilisés dans l’UE en raison des sanctions européennes appliquées à Moscou pour l’invasion de l’Ukraine.

Le Portugal aurait des garanties budgétaires de 3,3 milliards d’euros.

L’autre proposition est une émission de dette commune pour mobiliser de l’argent pour l’Ukraine, en exploitant la marge budgétaire comme garantie pour que Bruxelles aille sur les marchés, mais elle exige l’approbation des 27 États membres (et non seulement une majorité qualifiée, comme pour la précédente).

Le Fonds monétaire international estime que les besoins de l’Ukraine pour les deux prochaines années s’élèvent à environ 137 milliards d’euros, l’UE souhaitant y répondre avec près des deux tiers.