Dans le document, la centrale syndicale dirigée par Mário Mourão souligne que, « malgré les augmentations enregistrées ces dernières années », les hausses salariales « continuent d’être insuffisantes pour garantir des conditions de vie dignes » à la lumière de l’augmentation du coût de la vie, en mettant notamment l’accent sur « les dépenses en logement, énergie et alimentation ».
« À cet égard, l’UGT propose une augmentation des salaires, pour les secteurs privé et public d’au moins 5 %, garantissant que le niveau de rémunération minimum soit supérieur au salaire minimum national, soit au moins 1 000,00 euros », lit-on dans la proposition revendicative 2025-2026 approuvée lors d’une réunion du secrétariat national.
Mais elle ajoute : « Les valeurs proposées ne doivent pas être considérées comme des références empêchant la négociation d’autres valeurs, selon la réalité spécifique des différents secteurs et entreprises impliqués dans la négociation ».
L’UGT plaide également pour que les références prévues dans l’accord tripartite signé dans le cadre de la concertation sociale en 2024 soient révisées et que le salaire minimum national passe des 870 euros actuels à 950 euros l’année prochaine.
L’accord actuel prévoit que la référence pour l’augmentation globale des salaires (discutés lors de la négociation collective) soit de 4,6 % en 2026 et que le salaire minimum national augmente à 920 euros, la ministre ayant déjà signalé que le gouvernement entend respecter la valeur prévue dans l’accord.
En matière fiscale, l’UGT défend la mise à jour des tranches d’IRS, « sur la base du critère de valorisation nominale des rémunérations », ainsi que la garantie « du principe de neutralité fiscale des mises à jour, de manière à assurer que les augmentations salariales ne se traduisent pas par un alourdissement fiscal ».
Dans le domaine de la sécurité sociale, il est insisté sur des augmentations régulières des pensions « et non de simples suppléments extraordinaires pour les retraités », et demande le développement de « régimes complémentaires de protection sociale de nature collective, créés et gérés dans le cadre de la négociation collective et sous supervision publique », mais « sans remplacer le système public ».
La santé, l’éducation et le logement sont également de nouveau parmi les priorités énumérées par la centrale syndicale, et pour faire face à l’augmentation des prix des maisons, l’UGT demande « un investissement public substantiel dans le logement social et coopératif ».
Elle considère également comme prioritaire de négocier d’autres sujets, notamment l’augmentation des jours de congé, la hausse de la valeur de l’indemnité de repas, la réduction de la durée normale de travail et la mise en œuvre de la semaine de quatre jours.
Le Budget de l’État pour 2026 (OE2026) a été adopté mardi en généralité. Le document passe maintenant à l’examen en détail, avec un vote final global prévu pour le 27 novembre.
