UGT et CIP : Le gouvernement va revoir les règles de l’allaitement et du deuil périnatal.

UGT et CIP : Le gouvernement va revoir les règles de l'allaitement et du deuil périnatal.

« Le Gouvernement a évolué » et va « faire parvenir aux partenaires » une proposition concernant les mesures relatives « aux questions de la famille et de la parentalité », a déclaré le secrétaire général de l’Union Générale des Travailleurs (UGT), Mário Mourão, à l’issue de la réunion de concertation sociale d’aujourd’hui à Lisbonne.

Le président de la Confédération des Entreprises du Portugal (CIP), Armindo Monteiro, a également indiqué que le Gouvernement a exprimé l’intention de modifier les mesures relatives à l’allaitement, signalant que la « période de deux ans n’était pas en cause », mais bien « la nécessité de présenter un certificat médical ».

Il est à rappeler qu’au niveau de l’allaitement, la proposition initiale du Gouvernement établit l’imposition d’une limite de deux ans pour l’exemption de travail pour l’allaitement, alors que la loi actuellement en vigueur permet que cette période se prolonge « pendant toute la durée de l’allaitement », sans limite maximale.

Il est également nécessaire de présenter à l’employeur un certificat médical attestant la situation d’allaitement, « avec un préavis de 10 jours par rapport au début de la période d’exemption », ce document devant être renouvelé tous les six mois « afin de prouver que [la mère] est en situation d’allaitement ».

De plus, tant le secrétaire général de l’UGT que le président de la CIP ont indiqué que la nouvelle version du Gouvernement concerne également le deuil gestationnel. Dans le projet initial, le Gouvernement prévoyait la révocation de l’absence pour deuil gestationnel, estimant que tous les cas étaient couverts par le congé actuel pour interruption de grossesse.

Mário Mourão souligne l’« évolution » comme positive, mais affirme qu’il faut « prudence », préférant se prononcer une fois la proposition concrète présentée.

Interrogé sur la possibilité de parvenir à un accord si seules ces questions étaient modifiées, il a été catégorique : « Non, c’est très insuffisant. Parce qu’il y a tant de matières et il y a de nombreuses propositions préjudiciables pour les travailleurs », a-t-il souligné.

Pour l’UGT, il y a des points plus préjudiciables dans le projet initial présenté par le Gouvernement, notamment en ce qui concerne la « réintégration des travailleurs licenciés », la banque d’heures individuelle ou les horaires de travail.

Le président de la CIP assure également que la confédération ne s’oppose pas à ces modifications, si cela contribue à la « paix sociale ».

À la sortie de la réunion de concertation sociale, la ministre du Travail a indiqué qu’elle ne se prononcerait sur le contenu d’aucune mesure en particulier, mais interrogée sur la possibilité que le Gouvernement revienne sur la question de l’allaitement et du deuil gestationnel, elle a déclaré : « Le Gouvernement n’est immobile sur aucune matière, donc c’est évidemment l’un des nombreux sujets qui sont ici en discussion, que ce soit pour révision ou pour retour en arrière, naturellement », a-t-elle affirmé.