L’accord conclu entre les syndicats affiliés à l’UGT et l’Association Portugaise de l’Hospitalisation Privée (APHP) concerne la nouvelle convention collective pour les professionnels du secteur.
Vendredi, le Syndicat des Travailleurs dans l’Hôtellerie, le Tourisme, les Restaurants et Similaires du Nord (STIHTRSN) a critiqué l’accord, affirmant qu’il « prévoit une série de retraits de droits des travailleurs ».
Parmi les diverses critiques formulées, le syndicat, intégré à la Fédération des Travailleurs de l’Agriculture, de l’Alimentation, des Boissons, de l’Hôtellerie et du Tourisme du Portugal (FESAHT) et affilié à la CGTP-IN, accuse la CUF et l’Association Portugaise de l’Hospitalisation Privée d’obliger à travailler 12 heures, la CUF ayant déclaré respecter la loi.
Dans un communiqué, l’UGT rejette ces critiques, accusant le syndicat de « alarmisme » et de « populisme syndical », soulignant aussi que le nouvel accord « ne retire pas de droits », mais « améliore les conditions de travail et les salaires de manière significative » et qu’il a été négocié « de manière responsable ».
Selon la centrale syndicale dirigée par Mário Mourão, « les augmentations salariales en 2025 et 2026 vont bien au-delà de celles appliquées en 2024 » et « sont généralisées à toutes les catégories professionnelles, y compris les techniciens de santé, administratifs, maintenance et restauration ».
A titre d’exemple, l’UGT indique qu’un auxiliaire d’action médicale spécialiste passera à 985 euros en 2026, contre 885 euros fixés en 2024, lors de l’accord conclu avec la CGTP, soit une augmentation de 11,3%.
Par ailleurs, le nouvel accord « maintient le paiement du travail supplémentaire, de nuit et les jours fériés, avec des majorations pouvant aller jusqu’à 100% par heure », souligne-t-il, notant que le repos compensatoire pour travail supplémentaire et de nuit continue d’être protégé.
Selon cette structure syndicale, la convention collective prévoit encore « explicitement que l’application du contrat ne pourra entraîner aucun préjudice pour les travailleurs », comprenant des réductions salariales, des baisses de catégorie ou la suppression d’avantages permanents et continue de prévoir « de manière similaire ou supérieure aux précédents » le supplément de poste, le paiement des jours fériés et les majorations pour travail de nuit.
Quant à l’adaptabilité et la banque d’heures, l’UGT rappelle que ces instruments « existent dans de nombreux secteurs et ne pourront être appliqués qu’avec un accord écrit du travailleur, s’éloignant ainsi de toute « obligation de travailler 12 heures d’affilée » ».
Elle soutient encore que ces mesures permettent une « meilleure gestion des ressources et une plus grande prévisibilité pour le travailleur, en particulier dans des contextes à horaires rotatifs comme dans la santé ».