« Je pense que le potentiel président de la Fed est également ici (…) potentiel (…) Je peux dire que c’est quelqu’un de respecté. Merci, Kevin », a souligné le chef de l’État américain, au début d’un événement à la Maison-Blanche.
Son principal conseiller économique, Kevin Hassett, était présent à l’événement.
Âgé de 60 ans, il est désigné depuis plusieurs jours comme le favori pour succéder à Jerome Powell lorsque son mandat se terminera en mai.
Plus tôt ce jour-là, Donald Trump a affirmé qu’il annoncerait « probablement au début de l’année prochaine » le nom de la personne qu’il souhaite voir à la tête de la Réserve fédérale, la banque centrale la plus influente du monde, à laquelle il exige constamment des taux d’intérêt plus bas.
« Nous annoncerons probablement au début de l’année prochaine qui pourrait devenir le nouveau président de la Fed », a déclaré Trump lors d’une réunion avec son gouvernement, répétant qu’il avait proposé le poste à son secrétaire au Trésor, Scott Bessent, qui l’avait refusé.
La nomination du candidat de Donald Trump devra être approuvée par le Sénat, à majorité républicaine.
Donald Trump a déclaré dimanche, à bord de l’avion présidentiel, lors de son retour à Washington depuis la Floride, qu’il avait déjà décidé qui remplacerait Jerome Powell, dont le mandat se termine en mai et qu’il a critiqué à plusieurs reprises.
« Je sais qui je vais choisir, oui », a dit le Président, refusant à ce moment-là de démentir lorsqu’un journaliste a demandé si ce serait Kevin Hassett, le principal conseiller économique de la Maison-Blanche.
Économiste, il est un défenseur infatigable, dans les médias, des politiques de Donald Trump, qui ont promis une « nouvelle ère dorée » pour les Américains, tout en déplaisant aux entreprises et aux consommateurs par l’augmentation significative des tarifs sur les produits importés.
Si la loyauté de Kevin Hassett envers Donald Trump lui ouvre les portes de la Fed, il devra convaincre le reste de la classe politique et les investisseurs qu’il ne laissera pas l’inflation devenir incontrôlable et qu’il est capable de préserver l’indépendance d’une institution qu’il a contribué à miner ces derniers mois.
Si sa nomination est confirmée, le processus qui commencera au Sénat promet d’être controversé.
Les démocrates ont récemment tenté, sans succès, de bloquer la nomination à la Fed d’un autre conseiller économique de Donald Trump, Stephen Miran, qu’ils ont décrit comme un « laquais » du président républicain.
Le mandat de Powell se termine en mai 2026, après avoir été nommé pour diriger la banque centrale par Trump lui-même en 2018 et reconduit dans ses fonctions par le président démocrate Joe Biden.
Le Comité fédéral du marché libre de la Réserve fédérale prépare la dernière réunion de l’année, le 9 décembre.
En octobre, Powell a déclaré qu’il était peu probable que les taux d’intérêt soient à nouveau abaissés, face au manque de consensus au sein de la Fed, aux craintes d’un retour à une inflation élevée et au manque de nouvelles données, dues à la paralysie gouvernementale de 40 jours qui s’est terminée le 12 novembre.