Le pompier madérien qui a agressé sa femme devant leur fils en août de l’année dernière va continuer de porter un bracelet électronique, après que, mardi, la Cour d’appel de Lisbonne a maintenu la décision du Tribunal de Funchal. Ainsi, l’accusé restera sous cette mesure de coercition en attendant l’évolution du procès.
La décision a été prise mardi, après que la Cour d’appel de Lisbonne a jugé « adéquate et correspondant au sentiment de la communauté, la réponse préventive de sauvegarder les risques de continuation de l’activité criminelle, de perturbation de l’enquête et de grave perturbation de l’ordre et de la tranquillité publique ».
L’accusé de 35 ans, rappelons-le, est également interdit d’entrer en contact par quelconque moyen avec sa femme et son fils de 9 ans.
Il est à noter que l’accusé a été placé en détention provisoire après avoir été présenté à une première audience judiciaire. Cependant, depuis le 15 octobre, le pompier de la brigade municipale de Machico est soumis à la mesure de coercition de résidence surveillée avec surveillance électronique, dans le cadre de la révision périodique des mesures de coercition.
Que dit l’accusation du Ministère Public ?
Le Ministère Public (MP) a porté une accusation contre le pompier arrêté en août dans la commune de Machico, à Madère, pour suspicion de deux crimes de violence domestique aggravée, commis contre sa femme et son fils de 9 ans, en octobre dernier.
Selon l’accusation, à l’aube du 24 août 2025, l’accusé s’est rendu dans une habitation à Água de Pena, une paroisse de la municipalité de Machico, dans la partie est de l’île, où se trouvaient les victimes, et « a agressé violemment la femme en présence de leur fils, qui a non seulement demandé à plusieurs reprises à son père d’arrêter, mais s’est également interposé entre elle et sa mère pour la protéger ».
Dans une note publiée sur le site internet, le Procureur de la République du Comté de Madère indique que « l’accusé et la première victime étaient mariés depuis 2010, mais ne partageaient plus le même domicile depuis le début d’août 2025, ayant, le mois précédant la séparation, eu des disputes entre le couple, dont l’une s’était terminée par l’accusé frappant la femme, la touchant au visage avec un téléphone portable ».
Retour sur l’affaire
Le pompier a été arrêté par la Police de Sécurité Publique (PSP) le 26 août, après avoir été filmé en train d’agresser sa femme devant leur fils mineur, étant alors soumis à la mesure de coercition de détention provisoire.
Les images des agressions, qui ont eu lieu en présence de l’enfant du couple, âgé de 9 ans, ont été captées par des caméras de vidéosurveillance dans la maison de la victime et largement diffusées sur les réseaux sociaux.
Dans les images, on voit l’homme s’approcher de la porte d’une maison et sonner à la sonnette. Ensuite, les cris et les agressions commencent. L’enfant a tenté de protéger sa mère et a imploré à son père d’arrêter.
Lorsque l’homme quitte les lieux, le garçon demande à sa mère de se lever, tout en essayant de l’aider. « Je ne peux pas », lui répond la femme, en larmes.
Il convient également de noter qu’en septembre, la défense du pompier a présenté un habeas corpus à la Cour suprême de justice, en considérant que son client était « dans une situation de détention illégale ».
Par la suite, la Cour suprême de justice a rejeté la demande de libération du pompier madérien, ayant déclaré dans l’arrêt qu’il n’y avait pas de raison pour une demande d’habeas corpus, et a également appliqué des frais de justice de 1 020 euros.
