Frederico Gama Carvalho a estimé, dans des déclarations à Lusa, que la suppression de la FCT et de l’Agence Nationale d’Innovation (ANI) ainsi que la création d’une nouvelle entité, l’Agence de la Recherche et de l’Innovation, était une « initiative unilatérale du gouvernement sans consulter les représentants des travailleurs scientifiques ».
La mesure fait partie de la réforme du ministère de l’Éducation, de la Science et de l’Innovation, approuvée jeudi en Conseil des ministres.
Le leader de l’Organisation des Travailleurs Scientifiques a également déclaré qu’il est encore trop tôt pour évaluer les conséquences de cette décision pour le pays et a rappelé que dans ce domaine « il existe une situation de sous-financement et de précarité de l’emploi du personnel chercheur et enseignant de l’enseignement supérieur ».
« Ce sont des questions fondamentales qui restent loin d’être résolues et qui se sont aggravées. À l’augmentation du nombre de chercheurs ne correspond pas une augmentation des fonds alloués aux institutions qui les accueillent », a-t-il illustré.
Jeudi, le ministre de l’Éducation, de la Science et de l’Innovation, Fernando Alexandre, a assuré, à propos de la suppression de la FCT, que le financement de la science serait préservé, avec un financement sur quatre ans garantissant stabilité, prévisibilité et « la protection du financement de la recherche la plus fondamentale ».
Sous la dépendance du gouvernement, la FCT est la principale entité qui finance la recherche scientifique au Portugal, notamment à travers des bourses, des contrats de travail, des soutiens directs aux institutions et projets.
Le gouvernement espère qu’avec la nouvelle Agence de la Recherche et de l’Innovation, il éliminera « les redondances actuellement existantes entre l’ANI et la FCT, avec des gains évidents opérationnels et administratifs, par exemple au niveau des plateformes, des ressources humaines et des systèmes de financement ».
Selon le ministère de l’Éducation, de la Science et de l’Innovation, cette agence permettra d’offrir « un soutien plus personnalisé et efficace aux chercheurs, entreprises, startups et entités du système scientifique et technologique national » et « d’atteindre une gestion plus cohérente des fonds nationaux et européens ».
« Ce modèle est déjà appliqué dans d’autres pays de l’Union européenne, ayant permis le renforcement de la présence internationale et de l’articulation avec les différents programmes européens », souligne la tutelle dans une note explicative.
Le président de la République, Marcelo Rebelo de Sousa, a affirmé aujourd’hui que s’il a des doutes « sur un point quelconque » concernant la suppression de la FCT, il demandera au gouvernement de repenser le décret et, si l’exécutif insiste, il pourra le mettre son veto.
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