Le changement a été annoncé par l’actionnaire privé Victor Fidalgo, indiquant également que Mário Tavares, jusqu’alors directeur de la Qualité, sera le nouveau administrateur exécutif, complétant les trois membres du conseil d’administration, où Nádia Teixeira reste en poste.
« Les noms ont déjà un certain ‘background’ dans l’entreprise et le secteur, espérons que cela fonctionne », a mentionné l’actionnaire, se référant au fait qu’Armindo Sousa a déjà été administrateur exécutif.
« La TACV présente quelques fragilités financières, il est normal que dans toute décision impliquant des finances, on consulte la partie qui a soutenu » l’entreprise, à savoir l’actionnaire majoritaire (90%), l’État, a-t-il ajouté.
Une source de la TACV contactée a renvoyé à une communication officielle ultérieure de l’entreprise sur les changements à la direction.
La compagnie effectuait des vols internationaux jusqu’à ce qu’elle soit appelée à gérer les vols domestiques, suite à l’effondrement de la concession à l’entreprise BestFly, en 2024.
Selon les dernières données, publiées dans un rapport d’État sur le secteur des entreprises, la compagnie a enregistré un résultat net négatif de 637,6 millions d’escudos (6,1 millions d’euros) au troisième trimestre de 2024 et figure parmi les entreprises à plus haut risque.
Malgré une « performance opérationnelle robuste », une « trajectoire de récupération soutenue » et « un potentiel de croissance significatif », la rentabilité a été impactée par des « dépenses opérationnelles totales de 1,9 milliard d’escudos (17,2 millions d’euros), notamment des coûts de leasing atteignant 575 millions d’escudos (5,2 millions d’euros) qui continuent de représenter un poids important », indique le document.
De nombreuses entités ont suggéré que la TACV se concentre sur l’élimination des pannes chroniques dans les vols domestiques, dans lesquels elle détient le monopole, abandonnant les liaisons internationales, où elle fait face à une concurrence croissante des compagnies ‘low-cost’.
Le gouvernement a répliqué qu’une prudence est nécessaire concernant une dépendance excessive aux compagnies aériennes à bas coût pour le transport aérien international, dans un archipel avec une forte diaspora.
