Le rapport, élaboré par le Centre de Planification et d’Évaluation des Politiques Publiques (Planaap) à la demande du Ministère de l’Éducation, visait à évaluer le degré d’adhésion et l’efficacité des recommandations faites par le ministère aux écoles concernant l’utilisation des ‘smartphones’ pour l’année scolaire 2024/2025, qui vient de se terminer.
L’évaluation, basée sur des enquêtes auprès des directeurs d’écoles et du personnel non enseignant, a conclu que « le contrôle de l’utilisation des ‘smartphones’ s’avère particulièrement difficile dans les établissements scolaires de grande taille ou regroupant plusieurs cycles d’enseignement, surtout en contexte de pénurie de ressources humaines ».
Au début de juillet, le gouvernement a approuvé l’interdiction, précédemment recommandée, de l’utilisation des téléphones portables dans les écoles jusqu’à la 6e année scolaire, mesure qui entrera en vigueur lors de l’année scolaire 2025/2026, à partir de septembre.
Les directeurs d’écoles attendent des orientations du ministère, soulignant que dans les écoles des cycles secondaire inférieur et intermédiaire, les mêmes cours de récréation seront partagés par des élèves pouvant utiliser des téléphones portables et d’autres auxquels cela est interdit.
Selon le ministère, qui souhaite discuter de cette question avec les directeurs d’école, les exceptions prévues dans les recommandations émises il y a un an, liées à l’utilisation des ‘smartphones’ à des fins pédagogiques ou des téléphones sans connexion internet, restent en vigueur.
Le rapport du Planaap souligne la difficulté de remplacer le téléphone portable par un ordinateur en classe, car « beaucoup de salles ne sont pas techniquement équipées pour supporter, simultanément, la connexion informatique d’une classe entière ».
Le document conclut que l’interdiction de l’utilisation des téléphones portables dans les écoles, recommandée par le gouvernement pour l’année scolaire écoulée, de 2024/2025, a été perçue, dans les écoles qui ont adhéré, par une « perception d’une diminution plus prononcée des cas de ‘bullying’ [violence scolaire], indiscipline, affrontements physiques, usage excessif de ‘smartphones’ et isolement ».
En revanche, cette interdiction s’est traduite par « une perception d’une augmentation plus significative de la socialisation pendant les pauses, de l’utilisation des espaces de jeux, des bibliothèques et de la pratique d’activités physiques ».
Durant l’année scolaire passée, l’interdiction de l’utilisation et/ou de l’entrée de téléphones portables dans les écoles était recommandée pour les cycles d’enseignement primaire et intermédiaire.
Pour le cycle supérieur, il était recommandé de mettre en place « des mesures qui restreignent et découragent » l’utilisation des ‘smartphones’ dans les écoles, et pour le secondaire, de « faire participer les élèves à l’élaboration conjointe des règles pour l’utilisation responsable des ‘smartphones’ dans les espaces scolaires ».
Selon le Centre de Planification et d’Évaluation des Politiques Publiques, qui cite les directeurs d’écoles, 79% des établissements du cycle primaire ont interdit l’utilisation des téléphones portables au cours de l’année scolaire 2024/2025, alors que seulement 8% des lycées l’ont fait.