Selon le Sindicato dos Trabalhadores de Espetáculos, do Audiovisual e dos Músicos – CENA-STE, dans un communiqué publié aujourd’hui, le Theater Nacional São João (TNSJ) a « réitéré le manque de considération » envers ces travailleurs, a manqué l’occasion de devenir un exemple, et a renouvelé, pour une année supplémentaire, le régime d’externalisation de l’embauche des Assistants de Salle.
« Le TNSJ privilégie le faux ‘outsourcing’ au recrutement direct des professionnels qui garantissent l’ouverture des portes du théâtre à son public », a accusé le syndicat, qui a sollicité des informations supplémentaires au conseil d’administration du théâtre.
Selon le CENA-STE, le contrat public entre le TNSJ et l’entreprise Espalha Ideias — Atividades de Tempos Livres, Lda a récemment pris fin, et les assistants de salle ont été informés « que leurs contrats de travail avec cette entreprise ont expiré et qu’un nouveau contrat est déjà en vigueur » entre le TNSJ et une autre entreprise, ce qui va prolonger « la situation de précarité de l’emploi pour une année supplémentaire ».
« Le TNSJ se défausse de sa responsabilité sur la clause qui oblige Run & Slide, Atividades e Formação, Lda à conclure des contrats de travail avec les assistants de salle (ce qui découl « du Estatuto dos Profissionais da Área da Cultura et ajoute très peu à la stabilité des travailleurs, car les contrats sont à durée déterminée et peuvent facilement être résiliés), mais cet accord dénonce son intention de manipuler les professionnels, rendant évident qu’il s’agit d’un faux ‘outsourcing' », défend le CENA-STE.
Dans le contrat signé entre le TNSJ et l’entreprise Run & Slide, disponible sur le portail BASE, qui centralise les informations de passation des marchés publics, le théâtre « établit un profil complet pour les professionnels qui vont travailler comme assistants de salle, comme s’il publiait une offre d’emploi : qualifications académiques, expérience, maîtrise des langues, etc. ».
De plus, « il détermine les horaires de travail, fournit les uniformes, détermine la manière dont les travailleurs de Run & Slide doivent se présenter, et se réserve le droit, à tout moment, de demander le remplacement d’éléments qu’il considère ne pas correspondre au profil, aux compétences ou à la formation appropriée pour les fonctions à exercer ».
Le CENA-STE conclut que les assistants de salle « ont donc deux employeurs, et il est clair lequel des deux contrôle le recrutement, les licenciements et l’ensemble de la performance professionnelle ».
« Ce type d’outsourcing maintient les travailleurs avec des salaires minimums et aucune sécurité, dans une précarité absolue, ne percevant qu’une partie de la valeur dépensée par le TNSJ tandis que le reste revient à des intermédiaires complètement superflus et qui n’ajoutent aucune valeur à cette relation », a alerté le syndicat.
Le CENA-STE mentionne n’avoir aucune garantie que les assistants de salle conservent leurs postes et a demandé des informations au conseil d’administration du TNSJ sur le transfert des travailleurs, « espérant que ce transfert soit immédiat et inconditionnel ».
« Neuf jours se sont écoulés sans réponse de la part du TNSJ, nous savons que rien n’a encore été garanti aux travailleurs. Ils risquent donc de rejoindre d’autres qui, dans un passé récent, ont perdu leur emploi pour des raisons peu claires », déclare-t-il.
Lusa a envoyé une série de questions au TNSJ à ce sujet, mais n’a pas encore obtenu de réponses.