Syndicat des travailleurs de la CGD adhère à la Grève Générale.

Syndicat des travailleurs de la CGD adhère à la Grève Générale.

« Les travailleurs de la CGD, qui sont déjà constamment désavantagés par les multiples atteintes à leurs droits, risquent d’être lourdement pénalisés dans divers domaines si ces modifications à la législation du travail ne sont pas rejetées », affirme le Stec dans un communiqué.

 

« Dans ce contexte, le Stec a décidé de déposer un préavis de grève dans les entreprises du Groupe CGD pour participer à la grève générale du 11 décembre, convoquée par les deux centrales syndicales – CGTP-IN et UGT – une première depuis 2013 », ajoute-t-il.

Parmi les mesures pénalisantes pour les travailleurs de la Caixa, le syndicat souligne « l’augmentation des sanctions disciplinaires abusives, disproportionnées et illégales, […] permettant à l’entreprise de refuser la réintégration d’un travailleur même lorsque le licenciement est déclaré illégal par le tribunal », « la facilitation de l’expiration des conventions collectives, avec le risque de perte de droits consacrés dans l’Accord d’Entreprise », et « l’encouragement au recours à l’externalisation, en remplacement de l’embauche de travailleurs ».

Il souligne également « la dérégulation des horaires de travail par le biais du compte épargne-temps individuel », « la création de nouveaux obstacles à l’accès au télétravail pour les parents d’enfants jusqu’à huit ans », « l’allongement des délais des contrats à durée déterminée, aggravant la précarité » et « la fragilisation des droits parentaux, notamment en matière d’horaires flexibles ».

Pour le Stec, les travailleurs de la CGD ont encore « des raisons supplémentaires » de participer à la grève générale, car le gouvernement actuel « continue d’ignorer leur juste revendication concernant le calcul des années de 2013 à 2016 – malgré le fait qu’il ait déjà permis, et à juste titre, à d’autres travailleurs du secteur des entreprises de l’État et de l’administration publique de récupérer l’intégralité de leur temps de service ».

« Cette grève est donc aussi une occasion d’exiger du Gouvernement qu’il mette fin à cette évidente injustice et discrimination », souligne-t-il.

Estimant que les modifications prévues par le Gouvernement « laissent les réglementations du travail existantes dans le pays en éclats », le syndicat avertit que, bien que les mesures soient « présentées, ironiquement, comme un progrès moderniste dans les lois du travail », leur objectif est de « fragiliser gravement les droits des travailleurs ».

« La lecture ne laisse aucun doute – le Gouvernement vise vraiment à ‘mettre à genoux’ les travailleurs, en leur retirant des droits fondamentaux et en les fragilisant encore plus face aux employeurs », accuse-t-il.

Pour le Stec, « en plein XXIème siècle, le Gouvernement décide de ramener les relations de travail à un niveau équivalent à celui qui prévalait à l’époque de la révolution industrielle, en proposant un paquet législatif du travail qui, s’il était mis en œuvre, même partiellement, représenterait un énorme recul pour les droits des travailleurs et ne répondrait pas aux problèmes déjà existants ».

« Face à cette attaque éhontée et disproportionnée contre les droits du travail, personnels et familiaux des travailleurs, qui s’attaque aux droits fondamentaux et face à l’insensibilité sociale que ces mesures comportent, les travailleurs de la CGD ne peuvent avoir d’autre attitude que celle de se reconnaître dans la position adoptée par le STEC et de se joindre à la grève générale », défend le syndicat, affirmant que c’est « la réponse nécessaire ».

La CGTP et l’UGT ont décidé de convoquer une grève générale pour le 11 décembre, en réponse au projet de loi de réforme de la législation du travail présenté par le Gouvernement, qui sera la première grève unissant les deux centrales syndicales depuis juin 2013, époque où le Portugal était sous l’intervention de la ‘troïka’.