« La mesure annoncée, qui entrera en vigueur dès le début de 2026, aura un impact immédiat sur l’accès à l’information de plusieurs régions, notamment dans l’intérieur du pays », a souligné le SJ, indiquant que cette décision « n’affecte pas seulement l’accès à l’information de la population, mais compromet également gravement la stabilité et les droits des journalistes travaillant dans le secteur ».
L’administration de Vasp a confirmé aujourd’hui qu’elle évalue la nécessité d’apporter des ajustements à la distribution quotidienne de journaux, le jour où le Correio da Manhã a rapporté que « huit districts risquent de se retrouver sans journaux à partir de janvier ».
Dans un communiqué, Vasp indique qu’elle « traverse actuellement une situation financière particulièrement exigeante, due à la baisse continue des ventes de presse et à l’augmentation significative des coûts opérationnels, ce qui met sous forte pression la viabilité de la couverture actuelle de distribution de presse quotidienne ».
Le syndicat estime que la possible « suspension de la distribution affectera principalement les districts de l’intérieur et les zones rurales du pays, où l’accès à la presse écrite est déjà limité », ajoutant que « la décision d’interrompre la distribution dans ces zones créera une situation où de nombreux lecteurs n’auront plus un accès régulier aux journaux et autres publications journalistiques », ce qui, selon le SJ, aggrave « une situation déjà inégale et déficiente quant à l’accès à l’information ».
Le syndicat a également averti que la possible « interruption de la distribution pourrait entraîner une diminution significative du volume de travail disponible pour les journalistes de ces zones, ce qui réduira l’intérêt pour ces régions et augmentera le nombre de zones affectées par les ‘déserts de nouvelles' ».
La structure a rappelé que « de nombreux journalistes, notamment ceux qui couvrent des sujets locaux et régionaux, dépendent de la circulation des journaux imprimés pour soutenir leur activité et garantir la continuité de leurs fonctions de manière indépendante ».
« Le manque de distribution affectera directement la qualité du journalisme réalisé, car de nombreuses rédactions dans les régions plus éloignées opèrent déjà dans des conditions de grande précarité », a-t-elle averti.
Pour les journalistes, la modification représentera « une augmentation de l’insécurité de l’emploi, avec la menace de licenciements et l’instabilité des contrats, car la diminution de la circulation affecte les revenus des entreprises de médias, nuisant directement aux salaires et aux conditions de travail », pouvant également « aggraver la situation déjà fragile des journalistes pigistes, qui dépendent de la distribution régulière pour garantir des contrats et un travail continu ».
Le SJ a rappelé également que « le droit à l’information est garanti par la Constitution de la République portugaise, notamment dans son Article 37, qui assure le droit à la liberté d’expression et d’information ».
Le ministre de la Présidence a déclaré aujourd’hui que toute solution publique visant à assurer la distribution de la presse sur le territoire national impliquera toujours « des mécanismes concurrentiels » et ne consistera pas à passer des chèques à une entreprise en particulier.
Lors de la conférence de presse à la fin de la réunion du Conseil des ministres, le ministre de la Présidence, António Leitão Amaro, a été interrogé sur les problèmes financiers rencontrés par Vasp, le jour où l’entreprise qui assure la distribution des journaux et magazines dans le pays a admis la possibilité d’apporter des ajustements dans huit districts — Beja, Évora, Portalegre, Castelo Branco, Guarda, Viseu, Vila Real et Bragança.
