« La seule manière d’éviter la répétition de manifestations massives à travers le pays est de démettre la ministre actuelle et de nommer un nouveau responsable politique pour le ministère de l’Administration interne, car il est devenu évident, pour la classe policière, que la ministre actuelle ne dispose pas des conditions politiques ni institutionnelles nécessaires pour continuer à diriger les forces de sécurité », déclare le syndicat dans un communiqué.
La demande de démission de Maria Lúcia Amaral intervient après que le Sinapol a tenu ce matin une assemblée générale, où les propositions présentées la semaine dernière par la ministre de l’Administration interne aux syndicats de la PSP et aux associations de la GNR ont également été rejetées.
Le Sinapol considère que les propositions et l’ordre des priorités annoncés par le ministère de l’Administration interne (MAI) « sont marqués par des vicissitudes dilatoires successives, révélant une absence d’engagement réel pour résoudre le problème le plus urgent affectant » les policiers de la PSP : la nécessité d’une « valorisation professionnelle et salariale immédiate », qui « ne peut être obtenue que par la révision urgente du Statut professionnel de la PSP ».
« Si le gouvernement ne revoit pas immédiatement les priorités des négociations concernant le secteur de la sécurité publique, des manifestations d’une ampleur identique ou même supérieure à celles qui ont eu lieu entre novembre 2023 et mars 2024 pourraient rapidement se reproduire », avertit le syndicat, qui en juillet 2024 n’a pas signé l’accord avec le gouvernement sur l’augmentation de la prime de risque.
Dans le communiqué, le Sinapol souligne que le Premier ministre doit maintenant choisir entre démettre la ministre de l’Administration interne ou « maintenir une ministre fragilisée, sans poids politique et clairement incapable d’assurer la stabilité et la motivation des forces de sécurité » et « incapable de négocier avec les syndicats », risquant « un scénario de forte contestation publique, de manifestations et de « protestations chirurgicales » des policiers.
Le Sinapol réaffirme également sa disponibilité totale pour des « négociations sérieuses, transparentes et immédiates avec le gouvernement ».
De plus, l’Association syndicale des professionnels de la police (ASPP/PSP) a annoncé mercredi qu’elle organisera une manifestation devant la résidence du Premier ministre le jour de la grève générale et des assemblées dans les aéroports le 18 décembre, admettant plus de protestations en janvier si le gouvernement « ne change rien ».
Dans le cadre des négociations en cours, le ministère de l’Administration interne a programmé une nouvelle réunion avec les syndicats de police pour le 12 décembre, mais l’ASPP a déjà indiqué qu’elle ne sera pas présente ayant quitté les négociations.
Lors de la réunion de vendredi dernier, la ministre de l’Administration interne a présenté aux syndicats de la PSP une proposition initiale de négociation, qui prévoit des modifications aux services rémunérés, et a également informé qu’une augmentation de 2,15% du supplément spécial de service pour les policiers travaillant dans l’enquête criminelle et l’Unité spéciale de police sera appliquée en janvier 2026.
Les associations de la GNR sont également sorties déçues de cette réunion et ont admis des manifestations.
