Dans un communiqué envoyé aux rédactions, le STI « salue la position » que le ministre de l’Éducation, de la Science et de l’Innovation a adoptée mercredi concernant l’évaluation des enseignants lors d’une interview à CNN Portugal. Fernando Alexandre a admis que les quotas d’évaluation ont freiné les progressions des enseignants et découragé l’entrée de nouveaux enseignants dans la profession.
Le ministre a plaidé pour un autre modèle d’évaluation, plus « simple » et basé sur des « pratiques internationales ».
Pour le STI, qui représente la majorité des travailleurs de l’Autorité Tributaire et Douanière (AT), le modèle actuel d’évaluation des performances dans le domaine fiscal, encadré par le Système Intégré de Gestion et d’Évaluation de la Performance dans l’Administration Publique (SIADAP), déforme également le processus d’évaluation et doit être révisé.
« Citant le ministre de l’Éducation, qui a récemment reconnu dans une interview publique que les quotas appliqués dans l’évaluation des enseignants provoquent une distorsion du processus évaluatif, le STI va plus loin et exige non seulement la suppression immédiate des quotas dans l’évaluation des travailleurs de l’AT, mais aussi la révision urgente des objectifs imposés qui ne favorisent en rien la proactivité, l’inspection ou l’investigation, ni même le travail d’équipe », écrit le syndicat dans le communiqué.
Depuis plusieurs années, le STI défend une révision du modèle d’évaluation dans le domaine fiscal, thème qu’il maintient sur la table, maintenant en se basant sur l’argument apporté à la discussion publique par un membre du gouvernement qui n’appartient pas aux Finances.
Dans le communiqué, le STI lance un défi à Fernando Alexandre, disant espérer que le ministre « défende sa position sur cette question en Conseil des Ministres, non seulement pour les enseignants, mais aussi pour tous les autres travailleurs soumis à des quotas ».
Selon le STI, les objectifs du modèle actuel d’évaluation dans l’AT « sont, dans certains cas, pernicieux pour les entreprises et les citoyens, comme par exemple l’utilisation de métriques de corrections de l’inspection fiscale et douanière ».
Continuant d’ancrer ses revendications dans les positions de Fernando Alexandre pour souligner les points communs entre les deux activités (enseignants et travailleurs du fisc), le STI garantit que « dans l’AT, la nécessité d’étude et de mise à jour est absolument, comme le mentionne le ministre de l’Éducation, permanente et très exigeante ».
Le syndicat promet de continuer à « lutter pour un système d’évaluation qui promeuve la justice, reconnaisse le mérite et valorise les professionnels qui soutiennent l’AT », affirmant que dans les Finances les quotas « provoquent une carrière de 64 ans, inatteignable pour la majorité des inspecteurs et des gestionnaires fiscaux et douaniers ».
Le nombre élevé d’années nécessaires pour qu’un travailleur de l’AT atteigne le sommet de sa carrière a été l’un des sujets abordés par les professionnels des impôts lors d’une manifestation nationale organisée par le syndicat le 19 décembre 2024, à Lisbonne.
À cette occasion, les travailleurs ont organisé une grève pour manifester leur mécontentement face à ce que le STI considère comme l’absence de stratégie pour valoriser les travailleurs de l’AT.