Le spectacle met en scène au Théâtre Narciso Ferreira, à Riba de Ave, deux personnages (interprétés par le Portugais David David et la Slovène Tjasa Dobravec, lauréate du Got Talent de son pays et première protagoniste slovène d’un spectacle de la compagnie Cirque de Soleil) qui traversent différentes phases : la dictature et ce qui vient après elle.
Dans une déclaration à Lusa, le responsable de la direction et de la dramaturgie, Diogo Freitas, a expliqué que le spectacle naît de la volonté de marquer les 50 ans du 25 avril 1974 et la fin de la dictature, mais aussi des lettres échangées par les grands-parents de David David pendant la Guerre coloniale.
« Nous avons reflété cela dans la dramaturgie, il y a une narration commune, nous sommes partis de cet objet textuel [qui sont les lettres] pour une communication non verbale, uniquement physique. Comment transportons-nous cela dans un objet de cirque? Nous avons créé une ligne narrative, dramaturgique, et trouvé ce lieu d’un spectacle de phases, où dans la première phase nous représentons la dictature et ensuite, en opposition, nous travaillons la question de la fin de la dictature », a déclaré Diogo Freitas.
Également directeur artistique de la compagnie Momento – Artistes indépendants, Freitas s’intéresse à « montrer une chose comme elle a été, une chose vers laquelle [nous nous dirigeons] peut-être aussi » et à faire une sorte de « signal d’alarme ».
Dans le spectacle, le public s’installe autour d’une scène qui a au centre une structure métallique avec un mât, oscillant selon la disposition du poids, comme un petit bateau, transmettant une idée d’instabilité et d’agitation, du passé, mais aussi du présent.
« La scénographie est un peu le miroir de la liberté et de ce lieu démocratique que nous perdons », a déclaré Diogo Freitas à propos du spectacle qui inaugure la compagnie de cirque nouvellement créée Ângulo Crítico, basée à Santo Tirso.
Dans la première partie du spectacle, les deux protagonistes restent distants, tournant autour de la structure centrale, toujours à distance l’un de l’autre, tandis qu’on entend au loin des discours de l’État Nouveau. Dans la seconde, ils se rejoignent sur la structure métallique, se rapprochant, avec plus ou moins d’instabilité dans la pièce qui les soutient.
« Liberdade Liberdade » débute au Théâtre Narciso Ferreira vendredi, avec une répétition samedi, puis se rendra au Ponto C, à Penafiel, les 27 et 28 décembre.
À Vila Nova de Famalicão, les billets coûtent deux euros pour le public en général et un euro pour les étudiants, les seniors ou les détenteurs de la carte Quadrilatère Culturel.
En 2026, le spectacle circulera à Lagos, Lagoa, Ponte de Lima, Santana (Madère) et Aveiro.