« S’ils protestent contre la fin des portes grandes ouvertes : Nous ne sommes pas d’accord »

"S'ils protestent contre la fin des portes grandes ouvertes : Nous ne sommes pas d'accord"

Le ministre de la Présidence, António Leitão Amaro, a révélé que le gouvernement se prépare à présenter, en octobre, de nouvelles règles pour l’expulsion des immigrants illégaux afin de rendre le processus plus rapide.

« Je crois que les conditions sont réunies pour que, dans les prochains jours, le gouvernement partage le nouveau texte avec des ajustements à la loi sur les étrangers », a-t-il assuré dans une interview accordée au programme ‘Hora da Verdade’ de Rádio Renascença et du Público, en défendant que « la loi de retour qui existe a un ensemble de procédures excessivement longues ».

« Les délais sont trop longs. Et tout cela doit être ajusté, en ligne avec les nouvelles règles européennes, pour que les personnes aient l’occasion de se défendre, d’être entendues et pour que le retour puisse être exécuté rapidement lorsque les personnes ne respectent pas les règles », a-t-il assuré.

Selon Leitão Amaro, jusqu’à présent, entre 10 000 et 15 000 « notifications de départ » ont été émises.

« Patience: Nous ne sommes pas d’accord »

Confronté à la manifestation des immigrants, mercredi, devant l’Assemblée de la République, Leitão Amaro a affirmé que « à part des cas ponctuels », ceux qui se plaignent sont les personnes « qui ne veulent pas que nous appliquions les règles et ne veulent pas que le Portugal soit un pays avec des règles plus strictes ».

« Si les gens protestent contre la fin des portes grandes ouvertes, patience: nous ne sommes pas d’accord. Nous n’allons pas revenir en arrière là-dessus. Au contraire, nous continuons sur ce chemin: d’une part, réguler, d’autre part, traiter avec plus de dignité et d’humanisme ceux qui sont ici », a-t-il déclaré.

Expulsion d’étrangers avec des enfants portugais

Concernant les cas d’étrangers invités à quitter le pays, ayant des enfants nés au Portugal, Leitão Amaro a garanti qu’il s’agit de personnes qui, à un moment donné du processus, auraient dû prouver l’existence d’enfants sur le territoire national et ne l’ont pas fait. Malgré cela, il admet que « la loi prévoit la protection de ces cas » et que « ces décisions peuvent être réexaminées ».

Lors de l’entretien, Leitão Amaro a également été interrogé sur la préférence de l’exécutif à approuver la proposition de budget de l’État, qui devra être déposée au Parlement dans moins d’un mois, avec le PS ou avec le Chega.

À ce sujet, le ministre de la Présidence a souligné que le fait que le Chega ou le PS rendent le document viable ne signifie pas une adhésion à la politique du gouvernement, en argumentant que le parti qui rend le Budget de l’État 2025 viable « permet aux Portugais de ne pas être importunés avec des élections encore une fois ». « Personne n’a envie », a-t-il déclaré.

Il convient de rappeler que Leitão Amaro avait déjà dit, cette semaine, au journal Expresso, que l’AD et le Chega identifient « les mêmes problèmes » en matière d’immigration. Cependant, selon lui, le parti dirigé par André Ventura « impose des solutions radicales et inacceptables », tandis que le gouvernement dirigé par Luís Montenegro « propose des solutions ».

Hier, mercredi 17 septembre, plus de mille immigrants se sont manifestés devant le Parlement, à Lisbonne, pour demander des droits égaux et « des documents pour tous ».

Sans titre de résidence mais plusieurs années de travail, les immigrants demandent des droits

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Résidant et travaillant au Portugal depuis plusieurs années, mais toujours en attente d’un titre de résidence, plus de mille immigrants ont manifesté aujourd’hui à Lisbonne pour demander des droits égaux et « des documents pour tous ».

Lusa | 20:15 – 17/09/2025

Durant environ deux heures, les manifestants, principalement originaires de pays du sous-continent indien, se sont concentrés pacifiquement devant l’Assemblée de la République, presque toujours assis et attentifs aux témoignages et aux paroles de soutien prononcées au micro.

Plusieurs représentants partisans ont tenu à se rendre sur place pour manifester leur solidarité avec les immigrants.

Cependant, alors qu’ils commençaient à se disperser, le chef du Chega s’est rendu sur les lieux, générant une grande « contestation ». La « provocation d’André Ventura » a été vivement critiquée par l’opposition, y compris par le chef parlementaire du PSD, Hugo Soares, qui l’a même accusé d’être « incendiaire ».