L’AGCM accuse le géant chinois de la mode rapide (« fast fashion ») d’avoir « adopté une stratégie de communication trompeuse sur les caractéristiques et l’impact environnemental des produits textiles », affirmant également qu’il a diffusé « des messages et affirmations environnementales trompeurs et/ou faux dans le cadre de la promotion et de la vente de vêtements de la marque Shein ».
Les messages étaient, « dans certains cas, vagues, génériques et/ou excessivement emphatiques et, dans d’autres, trompeurs ou omissifs », en soulignant notamment que les informations relatives au recyclage des produits « se sont avérées fausses ou, tout au moins, confuses », selon l’autorité de concurrence.
Pour l’AGCM, les consommateurs pouvaient facilement être amenés à croire que les produits de ce géant du commerce électronique étaient fabriqués exclusivement à partir de matériaux durables et entièrement recyclables, alors que cela ne correspond pas à la réalité, « tenant compte des fibres utilisées et des systèmes actuels de recyclage ».
L’entreprise a réfuté les accusations, affirmant que les informations environnementales présentées sur le site sont « claires, spécifiques et conformes à la réglementation » et, dans un communiqué envoyé à l’agence de presse France-Presse, a assuré avoir « pleinement coopéré » avec l’AGCM et « pris des mesures immédiates » pour répondre aux préoccupations de cette autorité.
Depuis longtemps, les environnementalistes alertent sur les dommages causés par la tendance au gaspillage de cette production de masse de vêtements bon marché rapidement jetés, soulignant que cela consomme d’énormes quantités d’eau, produit des substances chimiques dangereuses et bloque les décharges des pays pauvres avec des déchets textiles, tout en générant des gaz à effet de serre au cours de la production, du transport et de l’élimination.
