Après le travail de terrain mené ces derniers jours par les techniciens de la mairie, de SIMARSUL et de l’APSS, il a été constaté et admis par les présents que les incidents ayant causé les perturbations dans le fonctionnement de la station d’épuration (ETAR) ont résulté de déversements irréguliers provenant du port de Sesimbra dans le système d’eaux usées, indique la municipalité de Sesimbra, dans le district de Setúbal, dans un communiqué.
Cette communication intervient après une réunion d’urgence entre la mairie de Sesimbra, SIMARSUL, l’Administration des Ports de Setúbal et Sesimbra (APSS) et Docapesca, à la suite d’une analyse de routine de l’eau de la plage de Ouro ayant entraîné sa fermeture jeudi soir.
La rencontre a eu lieu à la mairie, à la demande du maire, Francisco Jesus, « pour aborder les événements de la semaine dernière qui ont compromis le bon fonctionnement de l’ETAR de Sesimbra et le traitement efficace des eaux usées de la municipalité ».
La plage avait été interdite à la baignade jeudi soir, après qu’une analyse de routine de l’Agence Portugaise de l’Environnement (réalisée mardi et donnant ses résultats deux jours plus tard) a révélé des paramètres altérés, et a été rouverte vendredi après une analyse avec des « résultats compatibles avec la pratique de la baignade ».
La plage de Ouro est dotée du Pavillon Bleu, du Label Qualité d’Or et ses eaux ont obtenu des résultats « Excellents » depuis 2011.
Jeudi, dans des déclarations à l’agence Lusa, le maire Francisco Jesus a affirmé qu’après avoir été informé du cas, il a contacté SIMARSUL – Saneamento da Península de Setúbal, S.A, responsable de la gestion et de l’exploitation du système multimunicipal de traitement des eaux usées de la péninsule de Setúbal, et a découvert que deux déversements directs en mer ont eu lieu les 1er et 8 août (deux vendredis).
Francisco Jesus a aussi exprimé son indignation face à la situation, notamment parce que les « déversements n’ont été rapportés à l’APA que par ’email’ les lundis suivants », les 4 et 11 août.
Samedi, SIMARSUL – Saneamento da Península de Setúbal a considéré qu’il est « peu probable » qu’il existe une relation directe entre le fonctionnement de l’infrastructure et les résultats d’une analyse de la qualité de l’eau.
Dans un communiqué, SIMARSUL a indiqué avoir récemment identifié « la survenue d’afflux indésirables au réseau municipal de drainage, contenant des quantités élevées de restes de poisson et d’écailles », ajoutant que la situation échappe à sa responsabilité et « a provoqué deux anomalies ponctuelles de fonctionnement de la Station de Traitement des Eaux Usées (ETAR), qui ont été immédiatement résolues ».
L’entreprise a assuré que les événements ont été immédiatement communiqués à l’APA et à la mairie de Sesimbra.
« Il est également important de préciser que SIMARSUL traite les eaux usées qui lui sont dirigées par les réseaux municipaux, après quoi elle renvoie l’eau traitée au milieu marin par un émissaire sous-marin éloigné de la côte, respectant intégralement les exigences légales et environnementales applicables », indique la note.
Lors de la réunion tenue aujourd’hui entre les différentes entités, selon le communiqué de la mairie, il a été convenu d’améliorer la communication, pour permettre une intervention plus rapide en cas de besoin, et il a été décidé, sur proposition de la mairie, de procéder à une inspection urgente et au cartographie de l’infrastructure du système d’eaux usées et pluviales internes du port de Sesimbra, impliquant les entités présentes à la réunion d’aujourd’hui et l’APA.
« L’objectif est de trouver des solutions techniques pour éviter la répétition de la situation survenue ces derniers jours », a ajouté la municipalité.