Un homme de 38 ans, actuellement en résidence surveillée avec surveillance électronique, a été condamné par le tribunal collégial pour trois tentatives de meurtre.
Il a également été condamné à verser 25 000 euros à l’une des victimes, « à titre de réparation des préjudices subis », et près de 28 000 euros à l’Unidade Local de Saúde da Região de Leiria pour les soins médicaux aux trois hommes.
Dans le verdict auquel l’agence de presse Lusa a eu accès, il est mentionné qu’aux abords d’un parking près d’un bar à São Romão, l’accusé et sa femme « ont eu une dispute, car cette dernière l’accusait de la tromper avec d’autres femmes ».
À l’extérieur du bar, trois femmes ont remarqué la dispute et ont soutenu l’épouse de l’accusé, « lui conseillant de quitter son mari », menant à un échange de mots avec lui.
Selon les faits établis, les juges ont précisé que deux d’entre elles sont allées chercher de l’aide à l’intérieur du bar, et trois hommes en sont sortis dans l’intention d’éloigner l’accusé.
À ce moment, l’accusé, étudiant, a sorti un couteau de sa poche et a blessé l’un des hommes au cou et à l’abdomen. Cet homme est encore en arrêt de travail.
Lors du même incident, après avoir été poussé par un autre homme qui avait quitté le bar et tenté de l’éloigner de la première victime, l’accusé a également frappé cet homme de deux coups.
Un troisième homme « a tenté de mettre fin à la querelle », mais a été poussé contre un mur et a également été blessé avec le couteau.
« (…) D’autres personnes venues de l’intérieur du bar sont intervenues et l’accusé a fui les lieux, abandonnant l’arme sur un terrain », précise le verdict.
Les trois victimes ont été transportées à l’Hôpital de Santo André, à Leiria.
Le tribunal collégial, décrivant les blessures subies par les hommes, a souligné que leur mort « n’a été évitée que grâce à l’intervention d’autres personnes sur place qui ont contraint l’accusé à s’enfuir, ainsi qu’à l’assistance médicale rapide et efficace qui leur a été prodiguée ».
Pour les juges, en agissant de cette manière, en frappant les victimes « au cou et à l’abdomen, endroits où se trouvent des artères et organes essentiels à la vie », l’accusé avait pour objectif de « mettre fin à leur vie », ce qu’il n’a pas réussi « pour des raisons indépendantes de sa volonté ».
D’après le tribunal, l’accusé, qui a montré un « mépris et un total manque de respect pour la vie » des victimes, a agi « poussé par une dispute liée à des désaccords initiaux avec sa femme » puis avec trois autres personnes, « sachant que cette querelle était puérile et dépourvue d’importance ».
Lors du procès, l’accusé, ancien professeur, a reconnu les faits, « prétendant avoir été agressé » par « environ 20 personnes ». Il a expliqué qu’il avait le couteau pour un travail prévu à l’aube suivante, affirmant l’avoir utilisé « seulement pour se défendre ».
Toutefois, cette version de l’agression n’a pas été « corroborée par le témoignage de [sa] femme » ni par ceux des autres témoins, qui, selon le tribunal, « ont déposé de manière sûre, fluide, détaillée, cohérente et sans intention d’accuser injustement l’accusé, et leur parole a été jugée crédible ».
Le 7 octobre 2024, la Police de sécurité publique (PSP) a annoncé que trois hommes, âgés alors de 24 à 33 ans, avaient été agressés avec une arme blanche à la suite d’une altercation près d’un bar à São Romão.
Le suspect a été arrêté trois jours plus tard par la police judiciaire avec la collaboration de la PSP de Vila Franca de Xira.