SEP accuse la ministre d’empêcher les recrutements pour « privatiser » l’ULS de Braga

SEP accuse la ministre d'empêcher les recrutements pour "privatiser" l'ULS de Braga

Le Syndicat des Infirmiers Portugais (SEP) a accusé la ministre de la Santé d’empêcher l’embauche d’infirmiers à l’Unité Locale de Santé (ULS) de Braga pour « réaliser son plan de privatiser l’ULS ».

La dénonciation a été faite ce mercredi soir, dans un communiqué envoyé aux rédactions sous le titre « Unité Locale de Santé de Braga licencie environ 40 Infirmiers par imposition de la Ministre de la Santé ».

Le SEP affirme que « le plan de confier la gestion à un PPP [partenariat public-privé] est la seule justification » pour le cas. « La ministre de la Santé/le gouvernement suit le chemin ‘le moins propre’ […] pour garantir ‘l’appétit’ des groupes économiques privés de la santé », déclare le syndicat.

Dans le communiqué, le SEP explique qu’en avril 2025, 40 infirmiers ont été embauchés « dans le cadre du plan de contingence d’été », et qu’en juillet, lors d’une réunion avec ce même syndicat, le Conseil d’Administration de l’ULS « a affirmé que ces infirmiers seraient essentiels pour maintenir la capacité d’accueil ».

« Ils ont également informé qu’ils avaient l’autorisation de la tutelle de prolonger les contrats précédemment établis, dans le cadre du Plan de Contingence d’Hiver, jusqu’à ce qu’ils atteignent 4 ans », a ajouté le syndicat.

Le SEP a affirmé que, selon leurs informations, l’intention de l’ULS de Braga « serait de procéder à de nouveaux contrats avec ces infirmiers, qui avaient déjà formalisé la remise des documents demandés par les Ressources Humaines pour la signature des nouveaux contrats aujourd’hui [mercredi 1er octobre] ».

Du jour au lendemain, apparemment, tout a changé.

« Hier, ils ont été informés, par e-mail, qu’en raison d’une orientation supérieure, de la Tutelle et de l’ACSS [Administration Centrale du Système de Santé], qu’ils ne pouvaient pas embaucher les infirmiers en question », a informé le syndicat.

Dans le communiqué, le syndicat considère qu' »il est honteux » qu’Ana Paula Martins et, avec elle, tout le gouvernement, imposent « des limites à l’embauche définitive des infirmiers (et d’autres travailleurs) pour réaliser leur plan de privatiser l’ULS de Braga, mettant en jeu, et immédiatement, l’activité médicale » de l’unité de santé.

Le syndicat a également informé qu’il a déjà demandé une réunion au Conseil d’Administration de l’ULS pour éclaircir la situation et qu’il prévoit aussi d’organiser une assemblée avec les infirmiers pour décider des formes de lutte contre cette situation.

Les Nouvelles du Minuto ont déjà contacté le ministère de la Santé, dirigé par Ana Paula Martins, pour comprendre les contours de l’affaire. Nous attendons une réponse.