« La croissance de l’activité touristique dépend, en grande partie, de notre capacité à continuer de compter sur des ressources humaines. À cet égard, l’immigration joue un rôle très important », a déclaré un responsable lors d’un déjeuner-débat organisé par l’International Club of Portugal, à Lisbonne.
Le responsable a averti qu’il n’y a pas de « capacité installée en termes de ressources humaines » pour faire face à la croissance du secteur, qui devrait représenter cette année environ 16% du Produit Intérieur Brut (PIB).
Selon Pedro Machado, le tourisme a été « l’un des moteurs les plus robustes » de la croissance économique nationale et devrait générer cette année plus de 25 milliards d’euros de recettes, ce qui équivaut « à presque un Plan de Reprise et Résilience (PRR) et demi ».
« Si nous ne sommes pas capables de qualifier, de retenir, de motiver et d’intégrer ces ressources humaines — portugaises et étrangères —, nous n’avons aucun moyen de continuer à faire croître notre économie basée sur le tourisme », a-t-il souligné.
Pour répondre à ce défi, le gouvernement est en train de « faire ses devoirs » et de créer une « voie verte pour l’immigration », qui facilite l’entrée et l’intégration des travailleurs étrangers. « Nous devons bien traiter à la fois la capacité installée et ceux que nous accueillons », a-t-il insisté.
Pedro Machado a également souligné que « 15% de la population résidente au Portugal est immigrée », selon les dernières estimations, mais a rappelé que le pays a également une forte tradition d’émigration. « Le Portugal est, avant tout, un pays d’émigrants. C’est pourquoi nous devons avoir une attitude responsable, humaine et respectueuse envers ceux qui arrivent ici », a-t-il affirmé.
Le secrétaire d’État a également averti que, sans réponse structurée à la pénurie de main-d’œuvre et au besoin de qualification, la croissance du secteur pourrait être compromise. « Cette opportunité ne peut pas être perdue », a-t-il déclaré, en faisant référence à la contribution du tourisme au développement économique du pays.