Santé, transports… Après tout, quels sont les services minimums pour demain ?

Santé, transports... Après tout, quels sont les services minimums pour demain ?

La CGTP et l’UGT ont décidé de convoquer une grève générale en réponse au projet de loi de réforme de la législation du travail, présenté par le gouvernement. Ce sera la première mobilisation réunissant les deux centrales syndicales depuis juin 2013, époque où le Portugal était sous l’intervention de la ‘troïka’.

 

Trains, Carris et bateaux avec services minimums, Métro de Lisbonne exclu

La circulation des trains, des bateaux et de la Carris, à Lisbonne, sera couverte par des services minimums lors de la grève générale de jeudi, mais le Métropolitaine n’aura pas de service, selon les décisions divulguées par le Conseil Économique et Social (CES).

En ce qui concerne le secteur ferroviaire, des services minimums sont définis pour la CP – Comboios de Portugal, et en ce qui concerne la gestionnaire Infraestruturas de Portugal (IP), ce seront « ceux nécessaires pour permettre le respect des services minimums décrétés pour la CP, auxquels s’ajoutent ceux identifiés dans la proposition de services minimums présentée par l’entreprise concernant la circulation assurée par Fertagus et Medway ».

Pour le Métro de Lisbonne, le Tribunal Arbitral du CES a décidé à l’unanimité de « ne pas fixer de services minimums en matière de circulation des compositions », mais pour la Carris, il faudra assurer les services de 12 lignes et pour Transtejo/Soflusa, 25% des lignes devront être opérées entre 06:00 et 09:30 et de 18:30 à 20:00.

Services minimums pour l’approvisionnement de Galp à l’aéroport de Lisbonne

La Fiequimetal et le syndicat des transports fluviaux ont convenu avec l’ICD et Iberlim des services minimums pour garantir l’approvisionnement dans les aéroports de Lisbonne, Lajes et Santa Maria, mais n’ont pas atteint un accord pour Transtejo Soflusa.

Selon les procès-verbaux publiés par la Direction Générale de l’Emploi et des Relations du Travail (DGERT), ICD et Fiequimetal – Fédération Intersyndicale des Industries Métallurgiques, Chimiques, Electriques, Pharmaceutiques, Papeterie, Graphique, Presse, Énergie et Mines, la définition des services minimums reposait sur une demande de Galp pour assurer l’approvisionnement à l’aéroport de Lisbonne, où elle compte 13 travailleurs par équipe, et dans les aéroports des Açores, à Lajes et Santa Maria, où elle dispose respectivement de deux et quatre travailleurs.

La proposition de Fiequimetal, acceptée par l’ICD, prévoit deux travailleurs par équipe pour l’aéroport de Lisbonne, un pour l’aéroport de Lajes et un autre pour Santa Maria.

ANA et Sitava conviennent de services minimums avec « les moyens strictement nécessaires »

ANA – Aéroports du Portugal et le Syndicat des Travailleurs de l’Aviation et des Aéroports (Sitava) ont convenu d’assurer durant la grève générale les « moyens strictement nécessaires » pour satisfaire les services minimums fixés pour l’activité portuaire.

Lors d’une réunion au Ministère du Travail, de la Solidarité et de la Sécurité Sociale, dont le procès-verbal a été diffusé par la DGERT, les parties ont convenu, à la demande d’ANA, de « reporter la négociation des moyens effectifs à un moment ultérieur, une fois connue la totalité des services minimums définis pour cette grève ».

« ANA a souligné la nécessité de parvenir à un accord sur le principe de la coordination des différents services nécessaires à l’exécution des services minimums, déjà définis ou à définir », peut-on lire dans le procès-verbal. À cet égard, la société a demandé à Sitava « l’envoi des accords déjà conclus par ce syndicat ».

TAP a convenu de services minimums avec plusieurs syndicats

TAP a conclu avec plusieurs syndicats la réalisation de services minimums lors de la grève générale du 11 décembre, selon des documents publiés par la Direction Générale de l’Emploi et des Relations du Travail (DGERT).

L’accord diffusé par la DGERT a été signé avec Sitava — Syndicat des Travailleurs de l’Aviation et des Aéroports, Sitema — Syndicat des Techniciens de Maintenance d’Aéronefs, SIMA — Syndicat des Industries Métallurgiques et Affiliées, et SNPVAC — Syndicat National du Personnel de Vol de l’Aviation Civile.

La compagnie aérienne comptera trois vols aller-retour pour les Açores et deux pour Madère, ainsi qu’un vol aller-retour pour les pays suivants : Belgique, Luxembourg, Royaume-Uni, Allemagne, Suisse, France, Cap-Vert et Guinée-Bissau.

Sont également prévus trois vols aller-retour pour le Brésil et deux pour les États-Unis.

Azores Airlines et SATA Air Açores avec services minimums

Des services minimums ont été décrétés tant pour Azores Airlines que pour SATA Air Açores, et il est possible de modifier les réservations pour les vols couverts par ces services minimums.

Azores Airlines compte neuf vols couverts par les services minimums, reliant Ponta Delgada, Porto et Lisbonne, Funchal et Terceira. En ce qui concerne les liaisons inter-îles, des vols sont assurés entre Ponta Delgada, Flores, Terceira et São Jorge.

La société de ‘handling’ SPdH assistera également les vols couverts par les services minimums de TAP et Sata, ainsi qu’un vol aller-retour pour l’Allemagne opéré par Lufthansa. Elle assure aussi l’assistance aux vols de retour à la base dont le départ a eu lieu avant le début de la grève.

Urgences, soins palliatifs et pansements dans les services minimums de santé

Les services minimums en matière de santé pour la grève générale incluent des situations d’urgence, de chimiothérapie, de soins palliatifs et de pansements, selon la décision du Tribunal Arbitral du CES.

Parmi les services qui doivent être assurés le jour de la grève générale figurent « des situations d’urgence, ainsi que toutes celles dont pourrait résulter un dommage irréparable/irréversible ou difficilement réparable, médicalement fondées ».

Sont couverts par les services minimums les blocs opératoires des services d’urgence, les services d’hospitalisation fonctionnant de façon permanente et les hospitalisations à domicile, ainsi que les soins palliatifs, les soins intensifs, l’hémodialyse et les traitements oncologiques en fonction de la priorité.

Sont également couverts les procédures pour interruption volontaire de grossesse essentielles au respect du délai légal d’interruption, ainsi que le prélèvement d’organes et les greffes, et les procédures de procréation médicalement assistée, si leur non-réalisation implique un préjudice pour la procédure.

Le traitement des patients chroniques avec l’administration de produits biologiques et l’administration de médicaments aux patients chroniques et/ou en ambulatoire font également partie des services minimums.

Sont encore soumis aux services minimums la poursuite de traitements tels que les programmes de chimiothérapie, de radiothérapie ou de médecine nucléaire et les services complémentaires indispensables à la réalisation de ces services. Les traitements avec prescription quotidienne en ambulatoire (comme les pansements) et le traitement des plaies complexes feront également partie des services minimums, tout comme les services destinés à l’allaitement.

Services minimums définis à l’INEM

L’INEM a annoncé que les services minimums sont définis pour la grève générale et s’est dit convaincu que les techniciens d’urgence préhospitalière garantiront qu’aucune situation d’urgence ne restera sans réponse.

« Les services minimums sont définis et l’Institut National d’Urgence Médicale (INEM) est en train de notifier les travailleurs désignés pour leur exécution, afin de garantir que la réponse aux urgences médicales reste assurée pour tous les citoyens », a indiqué l’institut à l’agence Lusa.

REN s’accorde avec les syndicats sur des services minimums équivalents aux weekends

Le Groupe REN a convenu avec plusieurs syndicats de réaliser lors de la grève générale les services minimums nécessaires pour garantir des niveaux d’activité similaires à ceux des jours de weekend ou de fête, selon un document de la DGERT.

L’accord obtenu concernant la définition de services minimums a été diffusé par la DGERT suite à une réunion entre représentants du Groupe REN, du Syndicat National de l’Industrie et de l’Énergie (Sindel), du Syndicat des Travailleurs du Secteur des Services (Sitese) et de la Fiequimetal.

Selon le procès-verbal de la réunion, les syndicats ont convenu de la proposition présentée par REN, selon laquelle les services minimums à assurer pendant la grève générale « seront ceux nécessaires et suffisants pour garantir l’activité comme elle est exercée lors des jours de weekend ou de fête ».

Services minimums de la Metro Mondego déterminent le maintien de l’opération

Les services minimums décrétés pour la grève générale à Metro Mondego maintiennent l’opération préliminaire du ‘metrobus’ à Coimbra dans son intégralité, mais réduisent les services alternatifs pour la ligne de Lousã.

L’accord établit que l’opération préliminaire du ‘metrobus’ (autobus articulé sur voie dédiée) sera effectuée dans son intégralité (fonctionne de 07:30 à 20:00, avec une fréquence de dix en dix minutes) et suspend encore la circulation de six autobus qui assurent les services alternatifs pour la ligne de Lousã (assurant la liaison de cette commune à Coimbra).