Sans préavis, Bruxelles évalue les frontières aériennes et maritimes au Portugal.

Sans préavis, Bruxelles évalue les frontières aériennes et maritimes au Portugal.

Cette évaluation « sans préavis » de la Commission européenne, d’après le SSI, porte notamment sur les postes frontières de l’aéroport Humberto Delgado à Lisbonne et du port de Lisbonne, ainsi que sur les structures de coordination.

 

Dans une réponse envoyée à Lusa, le Système de Sécurité Intérieure indique que la Commission européenne a notifié, dimanche, le SSI de son intention de procéder, entre aujourd’hui et mercredi, à une évaluation « sans préavis » à la frontière extérieure portugaise.

Le SSI souligne que l’équipe de la Commission européenne vérifie, à l’aéroport de Lisbonne et au terminal de croisières du port de Lisbonne, le fonctionnement des systèmes informatiques de grande envergure applicables dans le cadre des normes de l’espace Schengen, notamment le Système d’Information Schengen (SIS) et la structure de coopération policière et judiciaire dans l’espace Schengen, appelée Sirene, dans les domaines des procédures de frontière, des ressources humaines, de la formation et de l’analyse des risques.

Un groupe de techniciens de la Commission européenne est arrivé de manière inopinée ce matin dans les installations aéroportuaires et maritimes, dans une inspection impromptue, dans le cadre des évaluations Schengen, pour évaluer les conditions de sécurité et les procédures de contrôle aux frontières.

Dans sa réponse à Lusa, le Système de Sécurité Intérieure précise que la Commission européenne peut procéder à des évaluations sans préavis dans le cadre du mécanisme d’évaluation et de suivi de l’acquis de Schengen.

« L’évaluation sans préavis est une action de vérification spécifique, non incluse dans les programmes pluriannuels et annuels d’évaluation, destinée à apprécier la correcte application de l’acquis de Schengen par un ou plusieurs États membres, dans un ou plusieurs domaines d’intervention couverts par cet acquis », affirme également le SSI.

Le nouveau système européen de contrôle des frontières pour les citoyens non communautaires est entré en fonctionnement le 12 octobre au Portugal et dans les autres pays de l’espace Schengen et depuis lors, les temps d’attente se sont aggravés, en particulier à l’aéroport de Lisbonne, amenant parfois les passagers à attendre plusieurs heures, ce qui a récemment conduit le gouvernement à créer une ‘task force’ d’urgence pour gérer cette situation de crise.

Le Système de Sécurité Intérieure a déjà admis que le Système d’Entrée/Sortie (EES) pourrait être suspendu pendant Noël pour éviter les files d’attente dans les aéroports, une mesure qui a déjà été autorisée par la Commission européenne et qui « sera prise en fonction des informations qui parviendront des aéroports portugais ».

Le SSI a assuré que la décision de suspendre ou non l’application de l’EES serait prise « de manière ponctuelle et si nécessaire, en fonction de l’évaluation de la situation dans chaque aéroport et sans compromettre la sécurité aux frontières ».

« Si la suspension de l’EES n’est pas nécessaire, cela signifie qu’il n’y a pas de temps d’attente excessifs pour passer la frontière », a précisé cet organisme.