Résidences? La FAL minimise les déclarations du ministre de l’Éducation.

Résidences? La FAL minimise les déclarations du ministre de l'Éducation.

Le président de la Fédération Académique de Lisbonne a minimisé les déclarations du ministre de l’Éducation, qui a alerté aujourd’hui sur la dégradation des résidences universitaires avec uniquement des étudiants défavorisés, justifiant que la capacité financière pour préserver les infrastructures est moindre dans ces circonstances.

« Je crois que ces déclarations ont été un peu malheureuses car elles peuvent, en effet, transmettre une image erronée », a estimé Pedro Neto Monteiro, lors d’une déclaration à l’agence Lusa.

Le président de la Fédération Académique de Lisbonne (FAL) faisait référence aux déclarations faites aujourd’hui par le ministre de l’Éducation, de la Science et de l’Innovation, qui, lors d’une session publique pour présenter le nouveau modèle d’action sociale pour l’enseignement supérieur, a alerté sur la dégradation des résidences universitaires si elles sont occupées uniquement par des étudiants défavorisés.

Pour Fernando Alexandre, c’est en « plaçant dans la résidence universitaire les étudiants des milieux les plus défavorisés que celles-ci se dégradent », ajoutant que « ce qui va arriver aux résidences dépend des universités et des instituts polytechniques, mais aussi des étudiants ».

Interrogé, Pedro Neto Monteiro, qui a également participé à la session, a déclaré qu’il n’avait pas interprété les déclarations du ministre comme suggérant une corrélation directe entre la dégradation des résidences et la présence d’étudiants de milieux socioéconomiques plus bas.

« Dans des situations où il n’y a que des individus de milieux sociaux inférieurs, peut-être l’attention politique ne se concentre-t-elle pas autant sur ces personnes. Et, évidemment, lorsqu’il y a moins d’attention politique sur une dimension donnée, le financement peut aussi être inférieur », a justifié le représentant étudiant.

D’un autre côté, le président de la FAL ajoute que le retour financier pour les universités est plus bas lorsque les résidences sont occupées exclusivement par des étudiants boursiers.

Dans une résidence de l’Université Nouvelle de Lisbonne, par exemple, un étudiant boursier paie environ 91 euros, alors qu’un autre étudiant paierait plus de 200 euros pour une chambre partagée et, au moins, 300 euros pour une chambre individuelle.

« Étant donné la forte contrainte et le sous-financement de l’enseignement supérieur de manière généralisée, il peut y avoir une disponibilité financière inférieure des institutions pour entretenir, améliorer et innover au sein des résidences universitaires », a expliqué Pedro Neto Monteiro.

Actuellement, les étudiants boursiers ont priorité pour l’accès aux résidences publiques, où le nombre de lits disponibles ne suffit souvent pas pour répondre aux besoins des étudiants bénéficiaires de l’action sociale scolaire.

Le ministre a révélé aujourd’hui vouloir changer ce concept et mettre fin au « stigma » que les résidences publiques sont uniquement pour les boursiers, mais ni les recteurs ni les présidents des instituts polytechniques n’ont apprécié l’idée, et il a donc reculé.

Face à l’opposition des responsables des établissements d’enseignement supérieur, le ministère a décidé que, dans le calcul du montant de la bourse attribuée, il y aura des valeurs différentes pour ceux qui obtiennent une place dans une résidence et ceux qui louent dans le privé.

Les boursiers devront toujours postuler pour les résidences et, uniquement lorsqu’il n’y a pas de places disponibles, ils peuvent demander le soutien destiné à une chambre privée.

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